Tokyo adopte la semaine de 4 jours pour les fonctionnaires : un pari sur la natalité

Scène animée dans les rues de Tokyo, juste après le coucher du soleil. Photo par Modes Rodríguez prise le 31 juill. 2019.

Tokyo, décembre 2024 – Une réforme ambitieuse est sur le point de transformer le quotidien des fonctionnaires tokyoïtes. Dès avril 2025, la capitale japonaise instaurera une semaine de travail de 4 jours, une mesure sans précédent dans le pays, visant à freiner le déclin démographique et à améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale.

“Et pourquoi cette réforme pourrait-elle redonner espoir à une société vieillissante ?”

Un défi démographique sans précédent

Le Japon est confronté à une crise démographique qui fragilise ses fondations sociales et économiques. En 2024, le nombre de naissances est tombé sous les 700 000, une chute vertigineuse comparée aux plus d’un million enregistrés une décennie plus tôt. Dans le même temps, la population vieillit rapidement, entraînant une pression croissante sur les systèmes de santé et de retraite.

Le Premier ministre de Tokyo, Fumio Kishida, n’a pas mâché ses mots : « Sans une action rapide et collective, notre société pourrait s’effondrer sous le poids de sa démographie. »

 « Nous voulons créer un environnement où les gens n’ont pas à choisir entre leur carrière et leur famille. »

Yuriko Koike, Gouverneure de Tokyo.

Tokyo, avec sa densité et son dynamisme, est le laboratoire idéal pour tester une réponse à ce problème.

Une semaine de 4 jours : une réforme audacieuse

La réduction de la semaine de travail à 4 jours pour les fonctionnaires tokyoïtes incarne un changement radical dans un pays où la culture du travail intensif est profondément ancrée. Cette initiative vise à offrir aux employés plus de temps pour se consacrer à leur famille, dans l’espoir de stimuler les naissances et d’améliorer leur qualité de vie.

« Nous voulons créer un environnement où les gens n’ont pas à choisir entre leur carrière et leur famille, » a déclaré Yuriko Koike, gouverneure de Tokyo.

En plus de ses bénéfices potentiels sur la natalité, cette mesure pourrait également réduire le stress et améliorer la productivité.

Un modèle pour le pays ?

Si cette réforme porte ses fruits, elle pourrait inspirer d’autres villes japonaises et, éventuellement, le secteur privé. Cependant, des défis restent à surmonter, notamment le coût élevé de la vie à Tokyo, qui continue de peser lourdement sur les familles et les normes culturelles dans les entreprises privées, où les longues heures de travail restent la norme.

« Sans une action rapide et collective, notre société pourrait s’effondrer sous le poids de sa démographie. »

Fumio Kishida, Ancien premier ministre du Japon

Cette initiative, bien qu’audacieuse, devra s’accompagner d’autres mesures pour soutenir les familles, comme un meilleur accès à des logements abordables et une offre renforcée de services de garde d’enfants.

Tokyo fait un pari audacieux pour contrer le déclin démographique, mais la réussite de cette réforme dépendra de son adoption et de son efficacité à répondre aux attentes des familles. La semaine de 4 jours pourrait-elle être la clé d’une société plus équilibrée et résiliente ? Le Japon observe attentivement.

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