La tempête tropicale Dikeledi, qui a frappé Mayotte avec une force considérable, laisse derrière elle des sols fragilisés, des routes endommagées et une population en alerte. Après avoir déclenché une alerte rouge en raison de pluies diluviennes et de vents violents, les autorités locales ont décidé ce lundi 13 janvier 2025 de lever cette alerte pour passer en phase de sauvegarde cyclonique.
Bien que la tempête se soit éloignée de Mayotte pour poursuivre sa trajectoire en direction de la côte mozambicaine, les séquelles sur l’île sont bien visibles. Routes bloquées, fils électriques arrachés, réseaux d’eau perturbés : les dégâts, bien que toujours en cours d’évaluation, témoignent de la puissance de Dikeledi. La priorité est désormais donnée à la remise en état des infrastructures essentielles.
Le préfet de Mayotte a insisté sur la prudence à observer par la population : « Évitez tout contact avec les fils électriques tombés et réservez les axes de circulation aux équipes d’intervention. Ces actions sont vitales pour la sécurité de tous. »
Les intempéries ont causé des dégâts majeurs sur les canalisations et les usines de production d’eau. La SMAE ( Société mahoraise des eaux) gestionnaire de l’eau, a déjà réalimenté certaines zones selon un planning strict, mais rappelle que l’eau du robinet doit être bouillie pendant 3 minutes avant d’être consommée. Les équipes d’EDM (Électricité De Mayotte) travaillent activement au rétablissement du réseau électrique, mais les coupures persistent dans plusieurs quartiers. des travaux de déblayage ont commencé dès ce matin. Les forces de sécurité civile, soutenues par les forces armées dans la zone sud de l’océan Indien (FAZOI), interviennent pour dégager les routes et évaluer les risques d’éboulements.
En phase de sauvegarde, la vigilance reste de mise. Mayotte est encore placée sous vigilance orange pour fortes pluies et vigilance jaune pour vents forts et submersions marines. La mobilisation des services locaux et nationaux témoigne d’un effort collectif pour garantir un retour progressif à la normale.
Les autorités locales ont également rappelé l’importance de l’entraide communautaire. Dans ce contexte, les habitants sont appelés à dégager prudemment les abords de leurs habitations et à assister leurs voisins dans le besoin.
Le passage de Dikeledi, à peine un mois après le cyclone Chido, met en lumière la vulnérabilité croissante des îles de l’océan Indien face aux phénomènes climatiques extrêmes. Ces événements illustrent une fois de plus les impacts concrets du changement climatique sur des territoires déjà fragiles.
« Ces tempêtes successives nous rappellent l’urgence d’une adaptation climatique renforcée et d’une solidarité accrue », a déclaré le préfet de Mayotte. Les mesures de prévention devront être adaptées et renforcées pour protéger les populations face à des épisodes météorologiques de plus en plus fréquents et violents.
Les autorités réitèrent les consignes de prudence suivantes : Ne pas s’aventurer dans les cours d’eau ou zones à risque d’éboulement ; Ne pas toucher aux fils électriques tombés ; Suivre les recommandations pour la consommation d’eau et la gestion des aliments ; Réserver les axes routiers aux équipes d’intervention.
Alors que la tempête Dikeledi s’éloigne à 150 km des côtes mozambicaines, Mayotte entame une phase critique de remise en état. Les habitants, tout comme les équipes d’intervention, s’efforcent de restaurer les services essentiels et d’assurer la sécurité de tous.
Face à ces défis, l’île témoigne une fois de plus de sa résilience et de son engagement collectif à surmonter les épreuves. Mais pour combien de temps encore Mayotte pourra-t-elle résister sans des mesures climatiques globales et efficaces ?
