Depuis plusieurs décennies, la République démocratique du Congo (RDC) est en proie à une instabilité chronique qui continue de causer des souffrances humaines d’une ampleur alarmante.
La RDC, pays d’une richesse minérale inestimable, est victime de sa géographie et de son sous-sol. La région du Nord-Kivu, en particulier, concentre les tensions. Ce territoire regorge de minerais stratégiques tels que le coltan, élément clé dans la fabrication d’appareils électroniques. Ces ressources attirent non seulement des groupes armés locaux, mais également l’attention de pays voisins, comme le Rwanda, accusé par l’ONU et Human Rights Watch de soutenir le groupe rebelle M23 pour exploiter illégalement ces richesses.
Depuis 2004, les Forces armées de la RDC (FARDC) s’opposent au M23, parmi d’autres groupes rebelles. Malgré les efforts militaires, la région reste un foyer de violence et de déplacement massif de populations.
Des chiffres effrayants
Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 7,2 millions de personnes ont été déplacées au cours des deux dernières décennies. Entre 1998 et 2003, l’International Rescue Committee estime que 5,4 millions de personnes ont perdu la vie en raison du conflit, un bilan parmi les plus meurtriers depuis la Seconde Guerre mondiale.
La violence sexuelle est également utilisée comme une arme de guerre. En 2023, Médecins sans frontières (MSF) a assisté 25 166 victimes de violences sexuelles, soit une moyenne de plus de deux cas par heure. Cette tragédie humaine est aggravée par le recrutement de mineurs, une pratique dénoncée par l’ONU, qui souligne l’implication active du M23 dans ces crimes.
Face à l’ampleur de la crise, des initiatives comme le Stream for Humanity, organisé par le streamer Amine sur Twitch, visent à sensibiliser et collecter des fonds pour Médecins sans frontières. Ce type d’action montre que des solutions de solidarité existent, mais elles restent insuffisantes pour répondre aux besoins massifs des populations affectées.