Suspension de l’application CBP One : un coup de frein à l’immigration dès l’investiture de Donald Trump

Dès son premier jour en fonction, Donald Trump suspend l’application CBP One™, bouleversant les procédures pour les migrants et ravivant le débat sur les politiques d’immigration américaines.

À peine investi le 20 janvier 2025, le président Donald Trump a suspendu les fonctionnalités clés de l’application CBP One, une plateforme utilisée par les migrants pour organiser des rendez-vous aux points d’entrée à la frontière sud-ouest des États-Unis. Cette décision marque une première étape dans le durcissement annoncé de la politique migratoire américaine.

Une annonce qui plonge les migrants dans l’incertitude

Dès le jour de l’investiture, les utilisateurs de CBP One™ ont reçu une notification indiquant que toutes les fonctionnalités destinées aux étrangers sans papiers étaient  désactivées. Dans un message affiché sur l’application, le CBP a indiqué :   “À compter du 20 janvier 2025, les fonctionnalités de CBP One™ qui permettaient auparavant aux étrangers sans papiers de soumettre des informations préalables et de prendre rendez-vous dans huit points d’entrée à la frontière sud-ouest ne sont plus disponibles. Les rendez-vous existants ont été annulés.” Les rendez-vous déjà pris ont également été annulés. “Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter le Bureau des affaires publiques du CBP,” précise le message, laissant planer le doute sur les options restantes pour les migrants en attente de traitement.

Lancée en 2021 sous l’administration Biden, CBP One visait à moderniser la gestion des demandes migratoires en permettant aux migrants d’obtenir des rendez-vous avant d’arriver à la frontière. Son usage avait été perçu comme une avancée technologique pour gérer l’afflux de personnes, bien que critiquée pour ses limitations, notamment l’accès restreint pour ceux sans smartphones ou connexion internet.

Un retour vers une approche plus stricte

Cette suspension s’inscrit dans les promesses électorales de Donald Trump, qui avait juré de renforcer les contrôles aux frontières et de revoir les politiques perçues comme “laxistes” de son prédécesseur. Selon des experts en politique migratoire, cette décision pourrait entraîner une augmentation des traversées clandestines et aggraver les risques pour les migrants vulnérables.

 “Pour de plus amples renseignements, veuillez contacter le Bureau des affaires publiques du CBP,” précise la notification.

Des ONG et des défenseurs des droits des migrants alertent également sur les conséquences humanitaires. “Cette décision ne fait qu’ajouter à la confusion et met davantage en danger ceux qui fuient des situations désespérées,” a déclaré un porte-parole d’une organisation internationale basée à Tijuana.

Une absence de solutions alternatives

Alors que les rendez-vous annulés laissent des milliers de migrants dans l’incertitude, aucune solution de remplacement n’a été annoncée par l’administration Trump. Les observateurs notent que ce vide administratif pourrait accentuer les tensions aux frontières, où les conditions humanitaires sont déjà précaires.

Le Bureau des affaires publiques du CBP n’a pas encore fourni de précisions sur les prochaines étapes. Toutefois, des sources proches du gouvernement suggèrent que des mesures supplémentaires seront annoncées dans les semaines à venir, possiblement pour introduire des politiques encore plus restrictives.

Cette suspension de CBP One™ ravive le débat sur les politiques migratoires et les droits des demandeurs d’asile. Alors que certains applaudissent ce retour à des mesures plus strictes, d’autres critiquent une approche qui ignore les réalités humanitaires et les obligations internationales des États-Unis en matière de protection des réfugiés.

Alors que le monde observe, une question demeure : cette suspension est-elle le prélude à un bouleversement radical des politiques d’immigration aux États-Unis ?

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