Donald Trump annonce le retrait des États-Unis de l’accord de Paris : quelles conséquences pour le climat ?

Pour Donald Trump, se retirer de l’accord de Paris est une nécessité économique. Mais à quel prix pour l’avenir climatique mondial ?
Donal Trump

Ce lundi, le président Donald Trump a annoncé, pour la deuxième fois, le retrait des États-Unis de l’accord de Paris sur le climat, traité international adopté en 2015 lors de la COP21. Cet accord vise à limiter le réchauffement climatique à 2 °C, voire 1,5 °C, par rapport aux niveaux préindustriels.

Donald Trump a qualifié l’accord d’“escroquerie injuste”, accusant le traité de favoriser la Chine au détriment des industries américaines. Il a également décrété une “urgence énergétique”, visant à intensifier la production de pétrole et de gaz fossiles, déjà dominée par les États-Unis, et a annoncé la fin des financements fédéraux pour les énergies renouvelables et les véhicules électriques.

C’est la deuxième fois que Donald Trump retire les États-Unis de l’accord. Lors de son premier mandat, en 2017, il avait pris une décision similaire, avant que son successeur, Joe Biden, ne réintègre l’accord en 2021. Avec ce retrait, les États-Unis rejoignent désormais l’Iran, la Libye, et le Yémen parmi les pays n’ayant pas ratifié l’accord.

Les impacts climatiques et géopolitiques

Les États-Unis, deuxième plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre après la Chine et premier émetteur historique depuis l’ère industrielle, jouent un rôle clé dans les efforts climatiques mondiaux. Selon le groupe Rhodium, cette décision pourrait limiter les réductions des émissions américaines à 24-40 % d’ici 2035, bien en deçà de l’objectif de 61-66 % fixé par Joe Biden. Cela entraînerait une augmentation des émissions de 4 milliards de tonnes de CO2 d’ici 2030, soit l’équivalent des émissions annuelles combinées de l’Europe et du Japon.

Ce retrait pourrait également affaiblir les ambitions climatiques mondiales. Avec la COP30 prévue au Brésil, des pays pourraient être tentés de revoir leurs engagements à la baisse ou de quitter l’accord, compromettant davantage les objectifs fixés.

Des initiatives locales et privées pour contrer la tendance

Malgré cette décision présidentielle, les efforts climatiques aux États-Unis ne sont pas condamnés. Plusieurs États, villes, et entreprises continuent de miser sur les énergies vertes, même dans des bastions républicains. Ces initiatives locales s’appuient sur les bénéfices économiques liés aux énergies renouvelables, notamment en termes d’emploi et de technologies innovantes.

Un signal alarmant pour le climat

Le retrait des États-Unis de l’accord de Paris envoie un message inquiétant à la communauté internationale, mais les efforts pour limiter le réchauffement climatique se poursuivent grâce aux acteurs locaux et privés. Cependant, l’urgence climatique nécessite une coopération mondiale accrue, et l’absence de leadership américain pourrait freiner les progrès nécessaires pour contenir la crise climatique.

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