Un vol en provenance des États-Unis a atterri ce mardi 4 février 2025 au Cap-Haïtien avec à son bord un groupe de 25 Haïtiens déportés dans le cadre de la politique migratoire stricte mise en place sous l’administration Trump. Cette expulsion s’inscrit dans une série de mesures visant à renforcer les contrôles migratoires et à accélérer le renvoi des étrangers en situation irrégulière aux États-Unis.
D’après un représentant de l’Office national de la migration (ONM), 13 des 25 personnes rapatriées avaient été reconnues coupables de divers crimes aux États-Unis. À leur arrivée, les autorités haïtiennes leur ont remis une aide financière de 50 000 gourdes afin qu’ils puissent payer leur transport et rejoindre leur destination finale.
Une vague d’expulsions attendue
Depuis son arrivée à la Maison-Blanche, Donald Trump a durci les politiques migratoires, multipliant les arrestations et les expulsions de sans-papiers. Cette approche a conduit à une augmentation des déportations, touchant particulièrement certaines communautés, dont les Haïtiens.
Cette arrivée au Cap-Haïtien marque le début d’une série d’expulsions qui pourrait s’intensifier dans les mois à venir. Des associations de défense des migrants dénoncent une politique jugée sévère et insensible aux réalités socio-économiques du pays d’origine des déportés. En Haïti, le retour forcé de ces personnes pose des défis logistiques et sociaux, notamment en raison du manque de structures d’accueil et du contexte économique difficile.
Un premier groupe de 70 Haïtiens déjà expulsé
Le mardi 23 décembre 2024, un premier groupe de 70 personnes avait également été déporté des États-Unis. Ces rapatriés avaient atterri au Cap-Haïtien dans des conditions similaires.
Face à cette situation, plusieurs organisations locales appellent à une meilleure coordination entre les autorités haïtiennes et les organismes internationaux pour assurer un suivi des déportés. Cependant, les ressources mises à disposition restent limitées, rendant l’accompagnement de ces nouveaux arrivants difficile.
Avec l’augmentation des expulsions et l’instabilité persistante en Haïti, le retour de ces migrants forcés s’annonce complexe, alimentant les inquiétudes des défenseurs des droits humains.