Dimitri Hérard, ancien commandant de l’Unité de Sécurité Générale du Palais National (USGPN), a rompu son silence dans une interview publiée sur sa chaîne YouTube. Il clarifie les nombreuses rumeurs circulant à son sujet depuis l’assassinat de l’ex-président Jovenel Moïse, survenu dans des circonstances tragiques.
Apparaissant à la fois nerveux, rempli de regrets et animé d’une certaine ardeur, il dénonce la corruption au sein de la Police nationale d’Haïti et l’implication de l’ambassade américaine dans la politique du pays. Selon lui, cette dernière “donne toujours des leçons” et exerce une influence considérable sur les affaires internes d’Haïti.
Arrivé en Haïti en 2013, Dimitri Hérard a intégré la Police nationale en 2014 après avoir suivi une formation militaire rigoureuse. Il affirme avoir été victime de discrimination :
“Ils n’avaient aucun plan pour moi. Avec ma formation, qui engendrait la peur, je n’inspirais pas confiance. Il était impossible de me manipuler.”
Il accuse également certains médias d’avoir terni son image pour des raisons financières :
“Ventre affamé n’a point d’oreille. Certains journalistes ont sali mon nom pour gagner de l’argent.”
Hérard estime que les accusations portées contre lui faisaient partie d’une stratégie visant à atteindre le président Moïse :
“En me détruisant, il était plus facile d’atteindre SEM Jovenel Moïse.”
Emprisonné depuis le 14 juillet 2021, il a passé deux ans et huit mois en détention avant de s’évader lors de l’attaque menée par des gangs contre la prison de Port-au-Prince. Il rejette toutes les accusations portées contre lui et affirme que son implication dans l’assassinat de l’ancien chef d’État relève de la manipulation et de la désinformation.