Zelensky se dit prêt à négocier directement avec Poutine

Cette déclaration intervient alors que l’armée ukrainienne fait face à des difficultés sur le front et que l’incertitude grandit quant à l’aide américaine. Le Kremlin a réagi avec scepticisme, qualifiant ces propos de “paroles vides de sens”.
(Credit Image: Global Look Press/Keystone Press Agency)

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré être prêt à engager des négociations directes avec son homologue russe Vladimir Poutine, si cela permettait de mettre fin au conflit en Ukraine. Cette déclaration a été faite lors d’un entretien diffusé ce mardi sur la chaîne YouTube “Piers Morgan Uncensored”.

“Si c’est la seule configuration dans laquelle nous pouvons apporter la paix aux citoyens de l’Ukraine et ne plus perdre de gens, alors je suis prêt”, a affirmé Zelensky. Cette prise de position marque un revirement dans son discours, lui qui avait jusqu’à présent rejeté toute idée de négociation, insistant sur la nécessité de battre la Russie militairement.

Cette déclaration intervient alors que la situation sur le front reste tendue. L’armée ukrainienne fait face à des avancées de l’armée russe dans l’est du pays, notamment autour de la région du Donbass. Par ailleurs, Kyiv s’inquiète de la possible réduction de l’aide militaire américaine, dans un contexte de recomposition politique aux États-Unis avec le retour de Donald Trump sur le devant de la scène.

Le Kremlin a réagi avec scepticisme à cette annonce. Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, a qualifié ces propos de “paroles vides de sens”. Fin janvier, Vladimir Poutine avait lui aussi évoqué une ouverture à des négociations, tout en excluant toute discussion directe avec Zelensky.

Si cette annonce pourrait marquer une évolution dans la stratégie ukrainienne, les perspectives d’un dialogue concret restent incertaines. L’Ukraine insiste sur le retrait des forces russes comme condition préalable à toute discussion sérieuse, tandis que Moscou maintient ses exigences territoriales.

Les observateurs internationaux suivent de près ces déclarations, alors que le conflit entre dans sa troisième année sans perspective immédiate de résolution.

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