La France renforce sa stratégie nationale pour l’intelligence artificielle (IA) avec une troisième phase annoncée par le gouvernement. Cette initiative vise à faire de l’IA un levier de compétitivité et d’indépendance tout en facilitant son adoption dans les politiques publiques et l’administration.
Le président de la République a révélé que 109 milliards d’euros seront investis en France par des entreprises privées dans le domaine de l’IA au cours des prochaines années. Une partie de ces fonds servira à créer un campus IA financé par les Émirats arabes unis, ainsi qu’à développer des supercalculateurs publics et de nouvelles giga-usines d’IA.
Par ailleurs, la Commission européenne a lancé l’initiative “InvestAI”, mobilisant 200 milliards d’euros pour renforcer la recherche et l’innovation en intelligence artificielle en Europe.
Pour soutenir cette avancée, 35 sites “prêts à l’emploi” ont été identifiés en France pour accueillir des centres de données dédiés à l’IA. Le programme “IA Clusters”, financé à hauteur de 360 millions d’euros, prévoit la création de neuf pôles d’excellence en IA afin de former 100 000 experts d’ici 2030.
La France cherche également à attirer des talents internationaux grâce à des dispositifs comme le Passeport Talent et le French Tech Visa. Une cellule “Choose France for Research” sera mise en place pour accompagner les chercheurs souhaitant s’installer en France.
L’IA sera progressivement intégrée dans plusieurs ministères, notamment la Santé, l’Éducation, la Justice et les Armées, afin d’optimiser la gestion administrative et améliorer l’efficacité des services publics. Un plan prévoit également le déploiement d’outils d’IA générative pour assister les enseignants, magistrats et forces de l’ordre.
Le gouvernement veut assurer une IA de confiance, avec des standards élevés de fiabilité et de sécurité. Le premier institut européen d’évaluation et de sécurité de l’IA (INESIA) vient d’être lancé pour garantir des développements éthiques.
Enfin, un programme de sensibilisation vise à former et informer deux millions de Français sur l’IA d’ici 2027, grâce à des initiatives comme les “Cafés IA”, des espaces de discussion et de formation autour de cette technologie.
Avec ces mesures, la France ambitionne de devenir un acteur clé de l’intelligence artificielle en Europe et dans le monde.
