Le président américain Donald Trump a signé un décret annulant les objectifs de suppression des ustensiles en plastique à usage unique, qui devaient être progressivement éliminés d’ici 2035. Cette décision marque un revirement dans la politique environnementale des États-Unis, visant notamment à rétablir l’usage des pailles en plastique au détriment des alternatives en papier.
Un décret en rupture avec les engagements environnementaux précédents
Ce décret annule une directive mise en place sous l’administration précédente, qui visait à réduire l’impact des plastiques à usage unique sur l’environnement et la vie marine. Selon des responsables de la Maison-Blanche, cette mesure a pour objectif de protéger les industries américaines du plastique et de « rétablir un choix libre pour les consommateurs ».
Lors d’une conférence de presse, Trump a défendu cette initiative en critiquant les pailles en papier, qu’il a qualifiées de « désastre total ». Il a également remis en cause les études scientifiques établissant un lien entre la pollution plastique et les dommages environnementaux, affirmant que « les océans américains sont plus propres que jamais ».
Les organisations environnementales ont vivement réagi à cette annonce, dénonçant une décision qui va à l’encontre des efforts mondiaux pour limiter la pollution plastique.
“Revenir en arrière sur les restrictions du plastique est irresponsable et dangereux pour l’écosystème marin”, a déclaré un porte-parole de l’ONG Ocean Conservancy, qui appelle à maintenir les engagements de réduction des plastiques jetables.
Des entreprises de restauration rapide et des fabricants d’emballages avaient déjà commencé à s’adapter aux restrictions sur le plastique, en introduisant des alternatives plus durables. Le décret signé par Trump risque de remettre en question ces efforts et d’encourager le retour à des matériaux plus polluants.
Un clivage politique autour de l’écologie
Cette décision s’inscrit dans une approche plus large de l’administration Trump, qui a régulièrement annulé ou affaibli des réglementations environnementales mises en place par les précédents gouvernements.
Dans le camp démocrate, plusieurs figures politiques ont dénoncé cette mesure comme un “pas en arrière”. Le gouverneur de Californie, un État en pointe sur la lutte contre la pollution plastique, a affirmé qu’il continuerait à appliquer ses propres restrictions indépendamment du décret fédéral.
“Nous ne laisserons pas Washington nous dicter une politique qui nuit à nos océans et à notre planète”, a-t-il déclaré.
Un impact international ?
Les États-Unis étaient engagés dans des discussions internationales visant à réduire la pollution plastique dans les océans, notamment à travers un projet d’accord global mené par l’ONU. L’annulation des objectifs de suppression des plastiques à usage unique pourrait fragiliser la position américaine dans ces négociations et isoler Washington sur la scène environnementale.
Pour l’instant, la mise en œuvre de cette mesure dépendra des États et des entreprises, certaines ayant déjà affirmé qu’elles ne reviendraient pas en arrière malgré la décision fédérale.
