L’insécurité continue de frapper aveuglément en Haïti. Massenat Lebelt, un étudiant de 22 ans en quatrième session de diplomatie et relations internationales au Centre d’Études Diplomatiques et Internationales (CEDI), a été mortellement atteint par une balle perdue en pleine salle de cours. Touché à la tête, il est mort sur le coup, plongeant l’établissement dans un climat de choc et de désolation.
Cette tragédie survient alors que les violences armées se multiplient, affectant toutes les sphères de la société, y compris les établissements scolaires et universitaires, autrefois considérés comme des sanctuaires d’apprentissage.
Un climat de peur qui s’installe
Cet incident ne constitue pas un cas isolé. Le même jour, un élève de l’Institution Saint-Louis de Gonzague a également été blessé lors d’un échange de tirs aux abords de l’établissement. Face à ces actes d’une violence inouïe, le gouvernement haïtien a exprimé sa ferme condamnation, dénonçant des faits qui “plongent davantage notre société dans la désolation.”
« La perte tragique d’un jeune porteur d’espoir et les blessures subies par un autre élève sont une épreuve douloureuse pour la nation », a déclaré le gouvernement dans un communiqué.
Le pouvoir en place assure qu’il est déterminé à restaurer l’ordre et la sécurité, bien que la situation dans la capitale Port-au-Prince et dans l’ensemble de la zone métropolitaine demeure hors de contrôle.
Une insécurité qui n’épargne personne
Les établissements scolaires, tout comme les hôpitaux et les lieux de travail, ne sont plus à l’abri des balles perdues et des affrontements armés. Désormais, plus personne n’est épargné par l’insécurité qui gangrène le pays.
« Il n’y a plus de lieux sûrs. On peut mourir en allant à l’école, au marché ou simplement en restant chez soi », a confié un étudiant du CEDI sous le choc.
La violence urbaine s’est intensifiée, notamment dans la capitale, où des gangs lourdement armés affrontent quotidiennement les forces de l’ordre et se disputent le contrôle de territoires stratégiques.
Et maintenant ?
Malgré les promesses des autorités, la population se sent abandonnée face à cette insécurité grandissante. Les étudiants et enseignants se demandent s’ils doivent continuer à fréquenter les écoles et universités au risque de perdre la vie.
Le gouvernement prendra-t-il enfin des mesures concrètes pour protéger les citoyens ? L’éducation en Haïti pourra-t-elle encore être un espoir d’avenir dans un pays où même apprendre devient un danger mortel ?