Près de trois ans après le début de l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, le président russe Vladimir Poutine se dit “prêt à négocier” avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, selon une déclaration faite ce mardi par le porte-parole du Kremlin.
Cette annonce intervient dans un contexte où les discussions diplomatiques autour du conflit ukrainien connaissent une intensification, notamment avec un rapprochement récent entre Moscou et Washington.
Un changement de posture du Kremlin ?
Si la Russie a longtemps conditionné toute négociation à la reconnaissance de ses annexions territoriales en Ukraine, cette déclaration marque une ouverture apparente à des pourparlers. Toutefois, le Kremlin n’a pas précisé les conditions exactes de ces discussions potentielles.
Par ailleurs, Moscou a indiqué ce mardi qu’elle reconnaissait le “droit” de l’Ukraine à rejoindre l’Union européenne, mais a fermement rejeté toute possibilité d’adhésion à l’OTAN, une ligne rouge maintenue par la Russie depuis le début du conflit.
“Nous ne nous opposons pas à une adhésion de l’Ukraine à l’UE, mais l’entrée dans l’OTAN est inacceptable et constitue une menace directe pour la Russie,” a précisé un responsable russe.
Les discussions autour d’une possible résolution du conflit se sont accélérées ces derniers jours, notamment après une réunion entre de hauts responsables russes et américains à Ryad, en Arabie Saoudite, ce mardi. “Cette rencontre visait à discuter des relations entre Moscou et Washington,” a confirmé une source diplomatique.
Toutefois, ni l’Ukraine ni les Européens n’ont été conviés à cette réunion, ce qui a suscité des interrogations sur leur place dans ces négociations et le rôle que pourraient jouer les États-Unis et la Russie dans un éventuel règlement du conflit.
Malgré ces avancées diplomatiques, de nombreux observateurs restent prudents quant à la possibilité d’un accord rapide. L’Ukraine a toujours affirmé que toute négociation devait se faire sur la base de sa souveraineté et de son intégrité territoriale, tandis que la Russie continue de contrôler plusieurs régions ukrainiennes et de revendiquer leur annexion.
Reste à savoir si cette volonté affichée de dialogue de la part de Vladimir Poutine se traduira par des avancées concrètes ou s’il s’agit d’une manœuvre stratégique à l’approche d’échéances politiques et diplomatiques majeures.
