Comment le système de récompense influence nos décisions et nos comportements

Comprendre le fonctionnement du cerveau pour mieux gérer nos motivations et nos habitudes
Un jeune élève rayonne de joie en recevant un trophée. Photo credit: RDNE Stock Project on Pexels Un jeune élève rayonne de joie en recevant un trophée. Photo credit: RDNE Stock Project on Pexels
Un jeune élève rayonne de joie en recevant un trophée. Photo credit: RDNE Stock Project on Pexels

Le système de récompense est un mécanisme fondamental du cerveau qui influence nos comportements, nos motivations et nos décisions. Il est au cœur de nombreux processus psychologiques, notamment l’apprentissage, la prise de risque, l’addiction et la motivation. Comprendre son fonctionnement à travers les neurosciences et la psychologie permet d’expliquer pourquoi nous cherchons certains plaisirs et comment nous pouvons optimiser nos comportements pour atteindre des objectifs sains et durables.

Le declenchement du désir ou de la décision

Tout commence par un stimulus externe (une publicité, une odeur, une image) ou interne (un besoin physiologique, une pensée, un souvenir). Ces signaux sont analysés par le cortex préfrontal (réfléchit et anticipe les conséquences d’un choix) et le système limbique (évalue l’expérience émotionnelle associée à ce choix), qui jaugent de leur pertinence en fonction de notre état émotionnel et de nos expériences passées.

Si le stimulus est jugé suffisamment attractif ou pertinent, il génère une anticipation de récompense, ce qui pousse à passer à l’action.

Activation du système de récompense

Une fois la décision prise, le cerveau mobilise des ressources pour atteindre l’objectif fixé. À ce stade, l’aire tegmentale ventrale (ATV) libère de la dopamine, qui va stimuler le noyau accumbens, générant un sentiment de plaisir anticipé qui incite à agir. C’est cette montée de dopamine qui explique pourquoi nous ressentons un enthousiasme initial lorsqu’un objectif semble atteignable et attrayant.

Vainqueur et addiction 

Lorsque l’objectif est atteint, le cerveau évalue la satisfaction ressentie. À ce moment, une nouvelle libération de dopamine a lieu, mais avec une intensité variable selon le résultat. Ceci permet au cerveau d’ajuster ses attentes en fonction du résultat perçu.

– Si l’expérience est plus plaisante qu’anticipé → Forte libération de dopamine → Sensation de satisfaction et encouragement à recommencer.

– Si l’expérience est moins plaisante que prévu → Faible libération de dopamine → Déception et réduction de l’envie de reproduire ce comportement.

– Si l’expérience est négative → Aucune libération ou même un signal d’aversion via l’amygdale → Risque d’évitement futur

Plus un comportement est associé à une récompense positive

1- plus les circuits neuronaux impliqués deviennent efficaces

2- l’hippocampe enregistre l’association entre l’action et la récompense, ce qui permet de se souvenir qu’un comportement donné mène à un plaisir futur.

3- Le cortex préfontal intègre cette expérience pour modifier les décisions futures en fonction des attentes de récompense.

Avec la répétition, ces connexions deviennent automatiques, et le comportement peut devenir une habitude, voire une addiction si le stimulus est artificiellement surchargé de dopamine 

Comprendre le fonctionnement du système de récompense soulève des questions fondamentales sur notre rapport à nous-mêmes, nos choix et notre société comme les suivantes: 

– Si nos comportements sont largement influencés par des boucles de récompense, dans quelle mesure pouvons-nous réellement nous définir par nos actions ? 

– Comment utiliser cette connaissance pour cultiver une image de soi plus alignée avec nos aspirations profondes plutôt que des gratifications immédiates ? 

– Nos jugements moraux sont-ils influencés par la manière dont notre cerveau anticipe et perçoit les récompenses sociales ?

– Comment les enseignants et les parents peuvent-ils utiliser ces mécanismes pour motiver les élèves et favoriser un apprentissage durable, basé sur des renforcements positifs adaptés ?

– Si nous savons que notre cerveau est naturellement attiré par les gratifications immédiates, comment pouvons-nous nous entraîner à apprécier davantage les récompenses différées et construire des habitudes bénéfiques à long terme ?

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