FAA prolonge l’interdiction des vols vers Port-au-Prince jusqu’en septembre

Face à l’insécurité persistante à Port-au-Prince, la FAA prolonge l’interdiction des vols commerciaux américains jusqu’en septembre 2025, limitant l’accès aérien au pays et compliquant les déplacements des Haïtiens.
L'Aéroport International Toussaint Louverture, principal aéroport d'Haïti, situé à Port-au-Prince. Crédit photo : Didier Moïse L'Aéroport International Toussaint Louverture, principal aéroport d'Haïti, situé à Port-au-Prince. Crédit photo : Didier Moïse
L'Aéroport International Toussaint Louverture, principal aéroport d'Haïti, situé à Port-au-Prince. Crédit photo : Didier Moïse

Depuis novembre 2024, la situation sécuritaire à Port-au-Prince reste critique, affectant notamment le transport aérien. Le 12 mars 2025, la Federal Aviation Administration (FAA) a annoncé la prolongation de son interdiction des vols américains vers la capitale haïtienne jusqu’au 8 septembre 2025, en raison de la persistance des violences des gangs.

Un aéroport toujours sous la menace des gangs

Cette interdiction avait été mise en place après qu’un avion de Spirit Airlines a été touché par des tirs en novembre 2024 alors qu’il tentait d’atterrir à Port-au-Prince. Un membre d’équipage avait été blessé, et l’incident avait poussé toutes les compagnies aériennes américaines à suspendre leurs vols vers Haïti.

L’aéroport Toussaint Louverture a depuis rouvert ses portes le 11 décembre 2024, mais sans reprise des vols commerciaux internationaux. Le gouvernement haïtien a annoncé avoir renforcé la sécurité autour de l’aéroport, notamment avec des patrouilles de la PNH et des points de contrôle, mais ces mesures ne suffisent pas à convaincre les compagnies aériennes de revenir.

Cap-Haïtien devient la principale porte d’entrée de Haïti

Avec la fermeture prolongée de l’aéroport de Port-au-Prince aux vols américains, Cap-Haïtien reste le seul aéroport du pays accueillant des vols directs depuis les États-Unis. La compagnie Sunrise Airways continue d’assurer des liaisons entre Cap-Haïtien et Miami, tandis que d’autres petits transporteurs opèrent des vols vers les Bahamas et les îles Turques-et-Caïques.

En parallèle, le gouvernement haïtien tente de renforcer les infrastructures des aéroports régionaux. L’aéroport Antoine Simon des Cayes a récemment achevé l’extension de sa piste, permettant désormais l’atterrissage d’avions internationaux. Un projet similaire a été finalisé en janvier 2025 pour l’aéroport de Jacmel. Cependant, ces options restent limitées en capacité et ne remplacent pas le rôle central de Port-au-Prince.

Sunrise Airways reprend ses vols intérieurs

Malgré le climat d’insécurité, Sunrise Airways a annoncé la reprise de ses vols au départ de Port-au-Prince à partir du 20 mai 2025. La compagnie prévoit aussi de reprendre ses liaisons internationales vers Saint-Martin, la Guadeloupe et Panama, mais dépend encore de l’ouverture de l’espace aérien entre Haïti et la République dominicaine.

Des voyageurs haïtiens en difficulté

Pour de nombreux Haïtiens, cette situation représente un casse-tête logistique et financier. Nombreux sont ceux qui doivent transiter par la République dominicaine ou les Bahamas pour atteindre leur destination finale, ce qui augmente le coût et la durée des trajets.

Vers une réévaluation en septembre 2025

La FAA a indiqué qu’elle réévaluera la situation avant l’échéance du 8 septembre 2025. D’ici là, l’avenir du transport aérien en Haïti reste incertain, à moins que des améliorations significatives en matière de sécurité ne soient observées.

En attendant, les Haïtiens devront s’adapter à des conditions de voyage plus complexes, avec un accès limité aux vols internationaux.

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