Naomi Osaka, la quadruple championne du Grand Chelem, n’est pas seulement connue pour ses coups puissants sur le court, mais aussi pour sa fierté assumée de son héritage multiculturel. Née au Japon d’une mère japonaise originaire de Hokkaido, Tamaki Osaka, et d’un père haïtien de Jacmel, Leonard François, la joueuse n’a jamais hésité à mettre en avant ses origines — et cela s’est encore vu cette semaine à Miami.
Un retour en force à Miami
Plus tôt cette semaine, Osaka avait confié qu’elle voulait briller au Miami Open, une ville qu’elle considère comme sa maison. Jeudi soir, elle a tenu parole. Non tête de série dans ce tournoi WTA 1000, elle a dominé la Russe Liudmila Samsonova (24e tête de série) en deux sets nets : 6-2, 6-4. Un match solide, porté par le soutien bruyant et enthousiaste du public local.
Mais c’est après le match que la magie a opéré. Avant de quitter le court, Osaka s’est dirigée vers un fan brandissant un drapeau haïtien. Dans un geste fort et symbolique, elle l’a enroulé autour de ses épaules, avant de le signer et de le rendre au supporter ému.
Héritage revendiqué, fierté assumée
Pourquoi le drapeau haïtien ? Pour ceux qui l’ignorent, Naomi Osaka a grandi dans une famille à double culture. Bien qu’elle soit née à Osaka au Japon, sa famille a déménagé aux États-Unis lorsqu’elle avait quatre ans, avant de s’installer en Floride. Aujourd’hui basée en Californie, elle n’a jamais perdu le lien avec ses racines.
“Haiti always with me”, avait-elle posté récemment sur ses réseaux sociaux, dans une publication virale où elle interpellait la France au sujet de la dette d’indépendance haïtienne. Ce n’est pas la première fois qu’Osaka met en avant sa culture : en 2020, lors de l’US Open, elle avait porté un bandeau imprimé en hommage à Haïti. En 2021, elle s’était rendue au Met Gala dans une robe fusionnant avec élégance les influences japonaises et haïtiennes.
Since we’re trying to repossess things, can Haiti get their money back? https://t.co/J20DEl17XQ
— NaomiOsaka大坂なおみ (@naomiosaka) March 17, 2025
Lors de l’Open d’Australie en janvier dernier, elle arborait une tenue Nike inspirée de l’art haïtien. Elle explique que sa discrétion vient de son éducation japonaise, tandis que sa combativité vient “clairement” de son côté haïtien.
Une saison 2025 en dents de scie… mais pleine d’espoir
La saison 2025 n’a pas été de tout repos pour Osaka. Elle avait bien entamé l’année en atteignant la finale de l’ASB Classic à Auckland, mais une blessure abdominale l’a contrainte à déclarer forfait. À l’Open d’Australie, la douleur a persisté, l’obligeant à se retirer au troisième tour. Un mois plus tard, à Indian Wells, elle a subi une défaite amère dès le premier tour contre Camila Osorio (6-4, 6-4), qualifiant la rencontre de “pire match” de sa carrière.
Mais à Miami, l’ancienne numéro 1 mondiale semble retrouver son rythme. Après un match accroché contre l’Ukrainienne Yuliia Starodubtseva (3-6, 6-4, 6-3), elle a enchaîné avec une performance solide face à Samsonova. Elle affiche désormais un bilan de 8 victoires pour 3