La France pourrait reconnaître l’État palestinien dès juin

Emmanuel Macron envisage une reconnaissance officielle lors d’une conférence internationale co-organisée avec l’Arabie saoudite.
Emmanuel Macron, le président République française. Emmanuel Macron, le président République française.
Emmanuel Macron, le président République française.

Le président français Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi qu’une reconnaissance officielle de l’État palestinien par la France pourrait intervenir dès le mois de juin. Cette décision serait prise dans le cadre d’une conférence internationale sur la Palestine, co-organisée par la France et l’Arabie saoudite, qui se tiendra à New York.

La conférence vise à relancer les efforts diplomatiques autour de la “solution à deux États”, considérée par de nombreux pays comme le seul cadre viable pour une résolution durable du conflit israélo-palestinien.

La conférence prévue en juin pourrait marquer un tournant symbolique. Selon les informations rapportées par France 24, plusieurs pays pourraient se joindre à la France pour reconnaître officiellement l’État palestinien à cette occasion. Aujourd’hui, près de 150 États à travers le monde — en majorité en Afrique, en Asie et en Amérique latine — reconnaissent déjà la Palestine comme un État indépendant.

Cependant, de nombreux pays occidentaux, dont les États-Unis, le Canada, le Japon, l’Australie, et la majorité des États membres de l’Union européenne, y compris la France, n’ont pas encore franchi ce pas diplomatique.

Le président Macron a rappelé que cette initiative s’inscrivait dans une volonté de relancer un dialogue politique pour la paix au Proche-Orient. « Il ne peut y avoir de solution durable sans la reconnaissance mutuelle des deux États, dans des frontières sûres et internationalement reconnues », a souligné l’Élysée dans un communiqué.

La reconnaissance de l’État palestinien constituerait un geste politique fort, mais elle reste controversée. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou rejette fermement la perspective d’un État palestinien, qu’il considère comme une menace pour la sécurité d’Israël.

Une reconnaissance avant tout symbolique ?

Même si la reconnaissance n’a pas d’effet juridique direct en l’absence d’un accord bilatéral ou d’un traité de paix, elle pourrait toutefois renforcer la position diplomatique des Palestiniens sur la scène internationale. Pour certains analystes, elle constitue aussi un moyen pour les pays occidentaux de faire pression sur Israël afin de rouvrir des canaux de négociation gelés depuis des années.

La conférence prévue à New York pourrait donc catalyser une nouvelle dynamique. À ce jour, la Palestine est membre observateur des Nations unies depuis 2012, mais ne possède pas le statut d’État membre à part entière, principalement en raison de l’opposition des États-Unis au Conseil de sécurité.

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