Elon Musk a confirmé qu’il réduira « considérablement » son implication dans l’administration Trump à partir du mois de mai 2025, afin de se concentrer sur la relance de Tesla, confronté à une forte baisse de ses ventes.
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier, le patron de Tesla, SpaceX et X occupe une position clé : celle de directeur du Département de l’efficacité gouvernementale, une initiative chargée de réduire les dépenses publiques de 2 000 milliards de dollars. Toutefois, en avril, des rumeurs sur son retrait progressif ont circulé, avant d’être confirmées par Musk lui-même, qui précise qu’il n’assurera plus qu’« un ou deux jours de travail par semaine » au sein du gouvernement, comme l’indique franceinfo.
Malgré ce désengagement, Elon Musk conserve son statut de « conseiller spécial », un poste qui limite son engagement à 130 jours par an. Donald Trump a salué sa contribution, le qualifiant d’«homme incroyable et brillant».
Tesla face aux turbulences financières
Ce retrait partiel intervient alors que Tesla traverse une période critique. Au premier trimestre 2025, les ventes du constructeur automobile ont chuté de 13 % par rapport à l’année précédente, enregistrant leur plus bas niveau depuis 2022. Les revenus des véhicules ont baissé de 20 %, tandis que le bénéfice net a plongé de 71 %, selon des données rapportées par Forbes. .
Cette dégringolade s’explique par plusieurs facteurs :
- La concurrence accrue des constructeurs chinois comme BYD, qui dominent désormais le marché des véhicules électriques à bas coût.
- Retard dans l’innovation : le dernier modèle lancé par Tesla, le Model Y, remonte à 2020.
- Impact des droits de douane : les nouvelles taxes américaines sur les importations chinoises ont alourdi les coûts de production de Tesla.
Une image publique fragilisée
L’engagement politique d’Elon Musk a également profondément modifié sa réputation. Longtemps perçu comme un entrepreneur apolitique tourné vers l’innovation, Musk est aujourd’hui une figure polarisante.
Son rôle dans les coupes budgétaires drastiques — notamment la suppression de l’USAID — a nourri une vague de critiques.
Conséquences visibles :
- Boycotts de Tesla au Canada.
- Vandalisme de véhicules Tesla aux États-Unis et en Europe.
- Baisse des immatriculations en France de 41 % entre 2024 et 2025.
Un signal positif pour les investisseurs
L’annonce de son retrait partiel a rassuré Wall Street : l’action Tesla a bondi de 9 % dans la foulée.
Ce rebond souligne les inquiétudes des marchés concernant la dispersion des priorités de Musk et la personnalisation extrême du leadership autour de sa figure.
Pour l’avenir, Elon Musk prévoit :
- Le lancement d’une version plus abordable du Model Y.
- Le déploiement de robots-taxis autonomes d’ici fin 2026.
Néanmoins, Tesla devra faire face à une concurrence asiatique renforcée et à la préférence économique exacerbée par la politique commerciale américaine.