9 juin 2024 – 9 juin 2025 : Un an après la dissolution surprise de l’Assemblée nationale

Retour sur une décision présidentielle qui a bouleversé la vie politique française et ouvert une nouvelle ère d’incertitudes.
Une séance dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale - © Assemblée nationale

Il y a exactement un an, le 9 juin 2024, Emmanuel Macron annonçait en direct à la télévision la dissolution de l’Assemblée nationale. Une décision qui a marqué un tournant politique majeur pour la France, déclenchant des élections législatives anticipées organisées en pleine période estivale.

C’est dans un climat politique tendu que le président de la République a pris la parole ce soir-là pour activer un levier constitutionnel peu utilisé sous la Cinquième République. En invoquant l’article 12 de la Constitution, il mettait fin au mandat des députés élus en 2022 et convoquait les électeurs à de nouvelles législatives. Une manœuvre audacieuse, qualifiée de « coup de théâtre » par une large partie de la classe politique.

À peine trois semaines après l’annonce présidentielle, le premier tour des élections législatives s’est tenu le 30 juin 2024, suivi du second tour le 7 juillet. Le calendrier, très resserré, a laissé peu de temps aux partis pour s’organiser, recomposer des alliances ou présenter de nouveaux programmes.

“Le président ne peut dissoudre l’Assemblée qu’un an après la dernière dissolution.” équipe editoriale Et Pourquoi ?

 Une dissolution n’est pas une sanction, c’est une clarification. » – Emmanuel Macron, 9 juin 2024

Cette dissolution a redessiné le paysage parlementaire, mais elle a aussi alimenté les débats sur l’efficacité de ce mécanisme constitutionnel en pleine crise démocratique. Si certains y ont vu un acte de clarification politique, d’autres y ont perçu une prise de risque inutile, voire une fragilisation des institutions.

Selon l’article 12 de la Constitution française, le président ne peut procéder à une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale avant un délai d’un an. Concrètement, Emmanuel Macron devra donc attendre le 8 juillet 2025 pour pouvoir, le cas échéant, activer de nouveau ce levier.

Ce délai constitutionnel vise à garantir une certaine stabilité législative, en évitant un usage excessif ou arbitraire du pouvoir présidentiel de dissolution. Il constitue une forme de garde-fou démocratique dans le fonctionnement des institutions.

Alors que la date symbolique du 9 juin 2025 ravive les mémoires, les regards se tournent vers la prochaine année politique. À l’approche de l’échéance du 8 juillet 2025, la question d’une nouvelle dissolution — bien que spéculative — alimente déjà les conversations dans les cercles politiques et médiatiques. Tout dépendra de l’équilibre des forces au Palais Bourbon, de la cohésion gouvernementale, et des enjeux à venir sur la scène nationale et européenne.

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