Le président américain, Donald Trump, a lancé une nouvelle mise en garde à son homologue russe Vladimir Poutine, lui donnant « 10 à 12 jours » pour mettre un terme à l’invasion de l’Ukraine, sous peine d’appliquer des sanctions économiques renforcées. Ce délai, bien plus court que l’ultimatum initial de 50 jours annoncé mi-juillet, marque un durcissement de ton de la part de la Maison-Blanche.
« Je suis très déçu. Nous ne voyons aucun progrès sur le terrain. La Russie doit cesser immédiatement ses actions militaires », a déclaré Donald Trump depuis la Maison-Blanche ce lundi, exprimant son impatience face à l’absence d’avancées diplomatiques.
L’administration Trump menace d’imposer des droits de douane punitifs de 100 % sur les importations russes et d’étendre les sanctions aux pays complices ou alliés de la Russie. Le Département du Trésor a également évoqué des restrictions supplémentaires sur les secteurs bancaires, énergétiques et technologiques russes.
En même temps, les États-Unis intensifient leur soutien militaire et logistique à l’Ukraine, qui est toujours confrontée à une offensive russe prolongée dans les régions de l’est du pays.
À Kyiv, les autorités ukrainiennes ont salué la position de fermeté de Donald Trump. « Cette pression internationale est indispensable pour obtenir une désescalade. Nous remercions le président Trump pour sa clarté et son soutien », a affirmé un porte-parole du gouvernement ukrainien à Franceinfo.
D’après les spécialistes, c’est une stratégie contraignante qui a pour but de forcer Moscou à engager les pourparlers, tout en rassurant les alliés européens et de l’OTAN. Cependant, certains diplomates s’inquiètent d’une escalade supplémentaire si la Russie rejette cet ultimatum.
Depuis le début de l’invasion russe en février 2022, les États-Unis ont maintenu une position de soutien ferme à l’égard de l’Ukraine, quel que soit le président en place. Mais avec le retour de Donald Trump au pouvoir en janvier 2025, l’approche est devenue plus directe, mêlant pression économique et menaces explicites.
La Russie, de son côté, continue de justifier ses opérations militaires comme une réponse aux menaces de l’OTAN et à ce qu’elle qualifie de « provocations ukrainiennes dans le Donbass ».
La communauté internationale reste partagée. Bien que l’Union européenne soutienne dans les grandes lignes la position stricte de Washington, certains pays appellent à un retour aux négociations.
