Une fusillade tragique a coûté la vie à cinq personnes ce lundi dans le quartier de Manhattan, à New York, dans ce qui est désormais considéré comme la plus meurtrière attaque armée dans la ville depuis 25 ans. L’incident s’est déroulé dans un gratte-ciel de bureaux du centre-ville, semant la panique parmi les employés et les passants.
Parmi les victimes figurent un officier de police et le tireur lui-même, un Américain de 27 ans originaire du Nevada. Les autorités ont confirmé que l’individu avait ouvert le feu vers 11 h du matin au sein de la tour Lexington One, située à quelques pâtés de maisons de Grand Central Station. Après avoir tué quatre personnes, dont un agent de sécurité et deux employés de bureau, le suspect s’est donné la mort à l’arrivée des forces de l’ordre.
Le policier décédé, identifié comme l’officier Miguel Alvarez, 38 ans, était intervenu dans les minutes qui ont suivi l’appel d’urgence. Il aurait été atteint par une balle au moment d’entrer dans les locaux, selon la police de New York (NYPD). Le maire Eric Adams a salué « un héros tombé en tentant de protéger des vies humaines », ajoutant qu’un hommage officiel lui sera rendu dans les prochains jours.
« Trop d’armes circulent librement d’un État à l’autre. La sécurité des New-Yorkais est en jeu. »
« Un héros tombé en tentant de protéger des vies humaines. » — Maire de New York, Eric Adams
À ce stade, le mobile du tireur reste flou. Aucun manifeste ni revendication n’a été retrouvé sur place, mais le FBI a confirmé qu’il s’agissait d’un acte isolé et qu’aucun lien direct avec des groupes terroristes n’était établi. Une perquisition a été menée au domicile du suspect à Reno, dans le Nevada, pour recueillir des indices sur ses motivations.
D’après plusieurs sources, le tireur avait travaillé brièvement comme technicien pour une société implantée dans la tour ciblée, mais avait été licencié plusieurs mois auparavant. Les enquêteurs explorent donc l’hypothèse d’un acte de vengeance personnelle.
Cet acte de violence armée relance le débat sur la réglementation des armes à feu aux États-Unis. Bien que New York ait l’une des législations les plus strictes du pays en matière de port d’armes, cet événement rappelle que les failles restent nombreuses, notamment en ce qui concerne les armes achetées hors de l’État.
« Nous devons nous attaquer aux racines du problème », a déclaré la gouverneure Kathy Hochul. « Trop d’armes circulent librement d’un État à l’autre. La sécurité des New-Yorkais est en jeu. »
Selon les archives du NYPD, cette fusillade est la plus meurtrière depuis celle du musée d’Ellis Island en 2000, qui avait fait quatre morts.
Les drapeaux ont été mis en berne dans l’État de New York ce mardi en mémoire des victimes. Une cellule psychologique a été mise en place pour les survivants et les témoins de la scène, marqués par l’extrême violence de l’attaque.
La police invite par ailleurs toute personne disposant d’informations ou de vidéos à contacter les autorités via le numéro d’urgence prévu à cet effet.