Un tremblement de terre d’une magnitude de 4,1 sur l’échelle de Richter a été enregistré ce lundi à 23h02 et 20 secondes (heure locale), provoquant une vive inquiétude au sein d’une population déjà profondément marquée par des décennies de catastrophes naturelles.
Selon les données sismologiques, l’épicentre du séisme a été localisé à 18.53° de latitude nord et 73.59° de longitude ouest, soit à 8 km au sud-est de Croix-des-Bouquets, 12 km au nord-est de Pétion-Ville et 18 km à l’est de Port-au-Prince, à une profondeur de 7 km. Le choc a été ressenti dans une large partie du pays, suscitant une forte onde d’alerte, notamment dans les zones urbaines.
Bien que l’intensité du séisme reste modérée, le traumatisme collectif demeure profond dans un pays encore marqué par deux catastrophes majeures : le séisme dévastateur du 12 janvier 2010, ayant causé plus de 200 000 morts, et celui du 14 août 2021, qui avait fait plus de 2 200 victimes dans le Sud.
Haïti est située à la jonction des plaques tectoniques caraïbe et nord-américaine, ce qui en fait une des zones sismiques les plus actives de la région. Cette exposition naturelle, combinée à un manque chronique d’infrastructures parasismiques, rend la population particulièrement vulnérable.
Le séisme du 4 août n’a, heureusement, provoqué ni morts ni dégâts majeurs à cette heure. Mais il ravive les inquiétudes autour de la préparation du pays en cas de séisme plus important. Cet événement souligne une fois de plus l’urgence d’une stratégie nationale cohérente pour faire face aux aléas naturels, dans un contexte de fragilité politique, sociale et économique persistante.