Le président français Emmanuel Macron a vivement critiqué, lors d’un entretien accordé à BFMTV, le plan annoncé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu visant à instaurer un contrôle direct de la bande de Gaza. Il a qualifié cette initiative de « désastre annoncé d’une gravité sans précédent », estimant qu’elle risquerait d’aggraver une situation humanitaire et sécuritaire déjà critique.
Le chef de l’État français a réitéré son appel à l’instauration d’un cessez-le-feu permanent dans l’enclave palestinienne, affirmant que la poursuite des hostilités ne ferait qu’alimenter la violence et la radicalisation. Il a plaidé pour une solution politique négociée, impliquant tous les acteurs régionaux et internationaux.
« Ce plan est un désastre annoncé d’une gravité sans précédent. »
« Il faut un cessez-le-feu permanent et une mission de stabilisation sous mandat des Nations unies. »
Macron a également proposé la mise en place d’une mission internationale de stabilisation placée sous mandat des Nations unies. Selon lui, une telle présence pourrait garantir la sécurité des civils, coordonner l’aide humanitaire, soutenir la reconstruction et relancer le processus de paix israélo-palestinien.
La bande de Gaza, dirigée par le Hamas depuis 2007, connaît des cycles récurrents de violence opposant groupes armés palestiniens et armée israélienne. Ces derniers mois, l’escalade militaire a causé des centaines de morts, détruit des infrastructures civiles et provoqué l’effondrement des services essentiels, notamment dans la santé, l’eau et l’électricité.
Le plan de Benjamin Netanyahu, tel que relayé par les médias israéliens, viserait à établir une présence sécuritaire et administrative directe d’Israël à Gaza après une opération militaire prolongée. Cette perspective suscite de fortes inquiétudes internationales, certains y voyant un risque d’occupation prolongée contraire au droit international.
Membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, la France défend depuis longtemps le principe d’une solution à deux États : un État palestinien viable aux côtés d’Israël, vivant en paix et en sécurité. L’appel de Macron à un mandat onusien s’inscrit dans cette ligne, privilégiant une approche concertée plutôt qu’unilatérale.
Reste à savoir si cette proposition trouvera un soutien au Conseil de sécurité, dans un contexte de divisions profondes sur la gestion du conflit au Proche-Orient.
