Du 29 au 31 juillet, le Cap-Haïtien a accueilli un forum stratégique réunissant entrepreneurs, autorités publiques, société civile et experts nationaux. Organisé à Villa Cana, Vaudreuil, avec le Ministère du Commerce et de l’Industrie (MCI) comme partenaire stratégique, l’événement portait sur l’engagement du secteur privé dans la réduction de la violence communautaire.
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale DDR-RVC (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Réduction de la Violence Communautaire) et vise à mobiliser les leviers économiques et sociaux pour rompre le cycle de l’insécurité.
Des priorités claires pour un défi complexe
Les travaux ont été organisés autour de cinq objectifs principaux :
- Encourager la contribution active du secteur privé à la réduction de la violence
- Identifier les causes économiques, sociales et historiques des tensions
- Initier une gouvernance économique partagée et inclusive
- Construire des solutions durables à l’échelle territoriale
- Intégrer pleinement le secteur privé aux stratégies nationales de stabilisation
« Cette lutte ne peut être gagnée que par l’unité d’action entre l’État, le secteur privé et la société civile. » — Panel Paulémont
« Les institutions publiques et le secteur privé ont une responsabilité partagée dans la construction d’un environnement pacifié et propice au développement. » — Laurent Saint-Cyr
Un message d’unité nationale
En ouverture, Panel Paulémont, directeur général du MCI, a rappelé l’urgence d’une réponse coordonnée :
« Cette lutte ne peut être gagnée que par l’unité d’action entre l’État, le secteur privé et la société civile. C’est par une vision commune que nous briserons le cycle de la violence. »
Les échanges, animés sous forme de panels et d’ateliers, ont mis en évidence un constat : l’exclusion économique et l’abandon de certains territoires alimentent la violence et bloquent toute dynamique de paix.
L’économie comme outil de stabilisation
Clôturant le forum, Laurent Saint-Cyr, conseiller présidentiel de transition, a insisté sur le rôle structurant du développement économique :
« Les institutions publiques et le secteur privé ont une responsabilité partagée dans la construction d’un environnement pacifié et propice au développement. »
Il a appelé à une coopération renforcée entre le Conseil présidentiel de transition, le gouvernement — via le MCI — et les acteurs privés pour bâtir des réponses durables face à la violence.
Ce forum a confirmé qu’une approche multisectorielle, ancrée dans la réalité économique du pays, est indispensable pour faire reculer la violence communautaire. Le MCI a réaffirmé son engagement à promouvoir l’entrepreneuriat, l’économie inclusive et la cohésion sociale comme piliers de la stabilisation nationale.
