Le Premier ministre haïtien Alix Didier Fils-Aimé a présidé ce lundi à la Primature la première réunion du Conseil supérieur de la Police nationale (CSPN) depuis la nomination du nouveau directeur général par intérim de la PNH, André Jonas Vladimir Paraison, installé le 8 août dernier.
Cette séance marque, selon les mots du chef du gouvernement, « une ère nouvelle dans la gouvernance sécuritaire de la Nation », alors que l’insécurité demeure l’un des défis majeurs du pays.
Sécurité, priorité nationale
Face à ce qu’il qualifie « d’urgence nationale », M. Fils-Aimé a réaffirmé sa détermination à mobiliser tous les moyens de l’État pour rétablir l’ordre public, protéger les citoyens et « frapper la criminalité à sa racine ».
Le Premier ministre a insisté sur le fait que la sécurité publique est un préalable à la paix sociale, à la libre circulation des personnes et des biens, et à la tenue d’élections libres, inclusives et démocratiques.
« Frapper la criminalité à sa racine pour restaurer l’ordre public et la paix sociale. »
« La sécurité publique est un préalable à la paix sociale et à des élections libres et inclusives.
Des objectifs clairs pour le CSPN
Dans les prochaines semaines, le CSPN — qui regroupe les plus hautes autorités politiques et policières du pays — devrait adopter un plan d’action renforcé visant à :
- améliorer la coordination entre les forces de sécurité ;
- renforcer la présence policière dans les zones sensibles ;
- consolider les moyens logistiques et opérationnels de la PNH.
Cette orientation stratégique s’inscrit dans la continuité des engagements du gouvernement à restaurer la stabilité et la confiance dans les institutions.
Un mandat exigeant pour le nouveau DGPNH
Entré dans la PNH en 1995, André Jonas Vladimir Paraison possède près de trente ans d’expérience et a occupé plusieurs postes stratégiques, dont celui de responsable de l’USGPN et de coordonnateur de la sécurité du Palais national. Il aura pour mission de traduire les directives du CSPN en actions concrètes, dans un contexte où la population attend des résultats rapides.
Alors que les violences liées aux gangs continuent de frapper de nombreuses zones urbaines et rurales, le gouvernement se dit « uni et résolu » à agir avec fermeté et constance « jusqu’à la pleine victoire sur l’insécurité ».
Reste à voir si cette nouvelle feuille de route pourra se matérialiser sur le terrain, dans un pays où les promesses sécuritaires successives ont souvent été freinées par le manque de moyens, des contraintes institutionnelles et la persistance des réseaux criminels.
