À trois jours de la rencontre annoncée entre Vladimir Poutine et Donald Trump en Alaska, la Russie et la Corée du Nord ont réaffirmé leur volonté de renforcer leur coopération dans tous les domaines.
Cet engagement a été confirmé lors d’un échange téléphonique entre le président russe et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, selon des communiqués officiels.
Kim Jong-un a déclaré que Pyongyang soutiendrait « toutes les mesures décidées par les dirigeants russes », saluant un partenariat stratégique solide entre les deux nations.
De son côté, Vladimir Poutine a informé son homologue des discussions à venir avec Washington et exprimé sa reconnaissance pour le soutien militaire nord-coréen sur le front ukrainien.
Participation militaire nord-coréenne confirmée
Pour la première fois, Moscou et Pyongyang ont reconnu la participation directe des troupes nord-coréennes aux combats.
Selon des sources russes, environ 10 000 soldats auraient été déployés dans la région de Koursk, à la frontière ukrainienne, pour contrer une offensive.
Les renseignements sud-coréens avancent un chiffre plus élevé — près de 18 000 soldats depuis le début du conflit — en plus de livraisons d’armes, de munitions et de missiles.
« Ce partenariat stratégique illustre la convergence d’intérêts militaires et économiques entre Moscou et Pyongyang. »
Kim Jong-un : « Pyongyang soutiendra toutes les mesures décidées par les dirigeants russes. »
Kim Jong-un voit dans cet engagement l’opportunité pour son armée d’acquérir une expérience de combat réelle et pour ses ingénieurs de perfectionner leur arsenal.
Ce soutien militaire reste toutefois hautement controversé sur la scène internationale.
Un partenariat économique étendu
La coopération ne se limite pas au domaine militaire.
D’après une enquête de la BBC, plus de 10 000 travailleurs nord-coréens auraient été envoyés en Russie en 2024, principalement dans la construction et l’industrie, afin de pallier la pénurie de main-d’œuvre causée par la guerre.
Ce chiffre pourrait grimper à 50 000 travailleurs supplémentaires d’ici fin 2025.
Cependant, des témoignages décrivent des conditions de travail éprouvantes : surveillance constante, logements précaires dans des conteneurs, journées de travail pouvant atteindre 20 heures et seulement deux jours de repos par an.
Les relations entre Moscou et Pyongyang remontent à l’ère soviétique et à la Guerre froide.
L’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, en 2022, a toutefois marqué un tournant stratégique, rapprochant les deux pays sur les plans militaire, diplomatique et économique.
Ce renforcement des alliances intervient alors que les négociations diplomatiques s’intensifient. Tandis que Moscou consolide ses appuis, les alliés de l’Ukraine se coordonnent avant un sommet Trump-Poutine qui pourrait s’avérer décisif pour l’issue du conflit.
