Proche-Orient : un sommet arabe-islamique à Doha après l’attaque israélienne

Réunis au Qatar, plusieurs pays musulmans expriment leur solidarité et dénoncent une atteinte à la souveraineté après un bombardement israélien.
Une photo fournie par l'agence de presse officielle saoudienne SPA montre le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane et l'émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani lors du sommet arabe-islamique à Doha, le 15 septembre 2025 afp.com/- Une photo fournie par l'agence de presse officielle saoudienne SPA montre le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane et l'émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani lors du sommet arabe-islamique à Doha, le 15 septembre 2025 afp.com/-
Une photo fournie par l'agence de presse officielle saoudienne SPA montre le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane et l'émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani lors du sommet arabe-islamique à Doha, le 15 septembre 2025 afp.com/-

Un sommet exceptionnel réunissant plusieurs pays arabes et musulmans s’est tenu dimanche et lundi à Doha, moins d’une semaine après un bombardement israélien qui a frappé un immeuble de la capitale du Qatar. L’attaque, survenue le 9 septembre, a visé des membres du Hamas installés dans le quartier résidentiel de Leqtaifiya. Elle a fait six morts, dont cinq responsables du mouvement palestinien et un agent de sécurité qatari. Le gouvernement de Doha a dénoncé une atteinte flagrante à sa souveraineté et une violation du droit international.

Autour de la table figuraient notamment l’Égypte, le Pakistan, l’Indonésie, l’Iran et plusieurs États du Golfe. L’objectif de cette réunion inédite était d’adopter une résolution commune et d’affirmer « la large solidarité arabe et islamique avec l’État du Qatar face à l’agression lâche d’Israël », selon le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères.

« La communauté internationale doit cesser le deux poids, deux mesures à l’égard d’Israël », a déclaré le Premier ministre du Qatar.

Dans son discours d’ouverture, le Premier ministre du Qatar, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al-Thani, a exhorté la communauté internationale à mettre fin au « deux poids, deux mesures » appliqué à l’égard d’Israël. Il a également appelé à l’imposition de sanctions, jugeant que l’absence de réaction ferme risquait d’encourager de nouvelles violations.

L’attaque de Doha intervient dans un contexte particulièrement tendu. Le Qatar, médiateur clé dans les négociations entre Israël et le Hamas, mais aussi dans d’autres dossiers régionaux et internationaux, voit son rôle remis en question. Plusieurs observateurs estiment que cibler des responsables politiques en pleine discussion de cessez-le-feu affaiblit la crédibilité des espaces de dialogue et menace la stabilité régionale.

Le sommet s’est conclu par une déclaration commune condamnant Israël et réaffirmant le soutien au Qatar. Toutefois, aucune mesure coercitive majeure n’a été décidée. Les signataires ont choisi de miser sur une pression diplomatique accrue et sur des appels répétés au respect du droit international.

« La large solidarité arabe et islamique avec l’État du Qatar face à l’agression lâche d’Israël », selon le ministère qatari des Affaires étrangères.

Cette mobilisation, même symbolique, souligne la volonté de plusieurs pays arabes et musulmans d’afficher une position unie face à Israël. Elle reflète aussi une inquiétude plus large : celle de voir la souveraineté des États de la région mise à l’épreuve dans un climat où les tensions militaires et diplomatiques s’exacerbent.

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