À Madagascar, le président Andry Rajoelina a annoncé ce lundi la dissolution de son gouvernement, alors que le pays est secoué depuis plusieurs jours par une vague de manifestations massives.
Ces mobilisations, initiées par le collectif “Gen Z Madagascar”, composé de jeunes nés entre la fin des années 1990 et le début des années 2000, dénoncent les coupures incessantes d’eau et d’électricité, mais aussi la corruption qui gangrène les institutions publiques.
« La mobilisation doit continuer », affirme le collectif Gen Z Madagascar, malgré la dissolution du gouvernement.
La contestation a rapidement pris une tournure dramatique. Selon l’ONU, 22 personnes ont été tuées et plus de 100 autres blessées depuis le début des rassemblements. Des chiffres remis en cause par les autorités malgaches, qui minimisent l’ampleur des violences. De son côté, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a condamné une répression jugée “excessive”, pointant notamment l’usage de balles réelles, de gaz lacrymogènes et des arrestations arbitraires.
Les manifestants accusent directement le président Rajoelina de ne pas assumer la responsabilité des exactions commises par les forces de l’ordre. Le collectif appelle à sa démission et affirme que le renvoi du gouvernement ne suffit pas à apaiser la colère populaire. “La mobilisation doit continuer”, insistent ses représentants, cités par Le Monde.
« Cette répression est excessive et inacceptable », a dénoncé le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme.
Cette crise politique et sociale rappelle les nombreuses instabilités qu’a connues Madagascar au cours des vingt dernières années. La communauté internationale, inquiète, appelle à un retour au dialogue et à un respect strict des droits humains, alors que la contestation semble encore loin de s’essouffler.
