OTAN : la Russie multiplie les intrusions aériennes en Europe

Drones, chasseurs MiG et sabotage : Moscou teste la réactivité de l’alliance et cherche à diviser ses membres.
L'intervention d'un avion de patrouille russe par des avions allemands et suédois. | ARMÉE SUÉDOISE L'intervention d'un avion de patrouille russe par des avions allemands et suédois. | ARMÉE SUÉDOISE
L'intervention d'un avion de patrouille russe par des avions allemands et suédois. | ARMÉE SUÉDOISE

L’OTAN continue d’affirmer que son engagement à défendre « chaque centimètre du territoire allié » reste « inébranlable ». Pourtant, les récents événements montrent une vulnérabilité croissante dans les airs. Le 9 septembre, une vague de drones russes a pénétré en Pologne. Le 19 septembre, trois MiG-31 ont franchi l’espace aérien estonien pendant douze minutes, une première depuis plus de vingt ans. Quelques jours plus tard, des drones ont perturbé l’aéroport de Copenhague et survolé Oslo.

Depuis l’invasion de l’Ukraine en février 2022, la Russie multiplie les actions de sabotage et de déstabilisation en Europe. Une étude de l’International Institute for Strategic Studies relève une hausse de 246 % des attaques contre les infrastructures critiques entre 2023 et 2024, principalement dans le secteur maritime et hydraulique. Récemment, la Lituanie a inculpé 15 personnes liées aux services russes pour avoir placé des explosifs sur des avions-cargos en Europe.

« Ce que nous observons ressemble à une guerre hybride venue du ciel », a déclaré le ministre danois de la Défense.

Des intrusions de plus en plus graves

Les violations de l’espace aérien des pays alliés ont doublé en un an. L’incursion en Estonie a entraîné l’activation de l’article 4 de l’OTAN, qui permet des consultations d’urgence entre les 32 membres. Si certaines incursions de drones pourraient être attribuées à des civils, le Danemark estime que les récentes opérations sont clairement l’œuvre d’un « acteur professionnel », selon son ministre de la Défense, Troels Lund Poulsen.

La Pologne adopte une ligne dure. « Si un autre avion pénètre notre espace aérien, il pourra être abattu », a prévenu son ministre des Affaires étrangères, Radek Sikorski. Donald Trump a soutenu cette position tout en restant réticent à s’impliquer directement, préférant vendre des armes à l’Ukraine plutôt que de les fournir gratuitement. D’autres pays, comme la Suède, défendent une approche plus mesurée, évoquant la nécessité de « proportionnalité ».

Une alliance sous pression

La principale menace est politique : une riposte militaire pourrait provoquer une escalade russe, sans certitude de soutien américain. Plusieurs États renforcent donc leur défense. En mer Baltique, des exercices conjoints ont vu le déploiement de parachutistes polonais sur l’île stratégique de Gotland. La Suède, de son côté, a repositionné ses systèmes de défense aérienne et augmenté l’alerte de ses forces.

« Si un autre avion pénètre notre espace aérien, il pourra être abattu », a prévenu Radek Sikorski, ministre polonais des Affaires étrangères.

Ces incidents montrent la volonté de Moscou de tester l’unité occidentale. Tant que Washington reste ambigu sous Donald Trump, l’Europe demeure exposée aux tentatives russes de diviser l’OTAN et de fragiliser sa sécurité aérienne.

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