La Maison-Blanche a répliqué mercredi aux propos du pape Léon XIV, qui avait dénoncé le « traitement inhumain des migrants » aux États-Unis et questionné la cohérence de ceux qui se disent « pro-vie » tout en soutenant des politiques restrictives.
« Quelqu’un qui dit être contre l’avortement mais qui défend la peine de mort ou le traitement inhumain des migrants aux États-Unis n’est pas vraiment pro-vie », avait déclaré le pape, originaire de l’Illinois. Ses propos faisaient suite à une question sur l’hommage rendu par l’archidiocèse de Chicago au sénateur démocrate Dick Durbin, favorable au droit à l’avortement.
« Quelqu’un qui dit être contre l’avortement mais qui défend le traitement inhumain des migrants n’est pas vraiment pro-vie », a déclaré le pape Léon XIV.
Lors du point presse quotidien, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a affirmé qu’il n’y avait pas de « traitement inhumain » sous l’administration Trump. Elle a insisté : « Cette administration essaie de faire respecter les lois de la manière la plus humaine possible. » Elle a par ailleurs critiqué la politique migratoire de Joe Biden et mis en avant des crimes commis par des sans-papiers pour défendre la fermeté actuelle.
Le vice-président JD Vance a également profité de l’occasion pour lier immigration et débat budgétaire au Congrès. Il a affirmé que « très souvent, une personne qui attend aux urgences est un migrant illégal » et questionné le fait que ces soins soient financés par les contribuables américains.
Cette tension entre Washington et le Vatican n’est pas une première. Plus tôt dans l’année, JD Vance s’était déjà opposé publiquement au défunt pape François sur les politiques migratoires. Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a multiplié les opérations médiatiques : raids massifs, vidéos de migrants enchaînés publiées en ligne, et slogans provocateurs comme celui diffusé le jour de la Saint-Valentin : « Roses are red, violets are blue, come here illegally, and we’ll deport you. »
« Cette administration essaie de faire respecter les lois de la manière la plus humaine possible », a répondu Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison-Blanche.
Cette confrontation illustre la fracture grandissante entre une approche humaniste et morale défendue par le Vatican, et une politique migratoire sécuritaire et nationaliste assumée par l’administration américaine.
