Ce lundi, les États-Unis, la Turquie, l’Égypte et le Qatar ont signé un plan de paix pour Gaza, au terme d’une série de négociations tenues à Charm el-Cheikh, en Égypte. Ces quatre pays, impliqués depuis plusieurs mois dans la médiation entre Israël et le Hamas, se portent désormais garants d’un accord visant à instaurer un cessez-le-feu durable et à faciliter le retour de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne.
Le sommet, qui a rassemblé une vingtaine de chefs d’État marque une nouvelle étape diplomatique dans un conflit meurtrier qui dure depuis plus d’un an.
Selon le président américain Donald Trump, l’accord signé « va détailler les règles et les dispositions et bien d’autres choses », sans plus de précisions sur le contenu exact du document. Aucune des parties n’a encore révélé les mesures concrètes prévues pour la mise en œuvre du cessez-le-feu ou pour la reconstruction de Gaza.
Cette prudence traduit la fragilité politique de l’initiative : les précédentes tentatives de médiation avaient échoué, faute d’engagement clair de toutes les parties concernées.
Alors que les diplomates évoquent une avancée historique, Israël attend toujours la restitution des corps de 24 otages morts et retenus dans la bande de Gaza. Le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a qualifié cette opération de « défi encore plus grand » que la libération des otages vivants, soulignant la complexité des négociations sur le terrain.
Dans la foulée de la signature, l’ONU et le CICR ont appelé à l’ouverture immédiate de tous les points de passage entre Israël, Gaza et l’Égypte afin de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, comme le prévoit l’accord. Les organisations humanitaires insistent sur la nécessité d’un accès sans restriction pour les secours, estimant que plus de deux millions de civils restent dans une situation critique.
Si cette signature constitue un symbole fort, son efficacité dépendra de la volonté des acteurs régionaux et internationaux d’en assurer la mise en œuvre. Pour beaucoup d’observateurs, l’implication conjointe de Washington, d’Ankara, du Caire et de Doha pourrait renforcer les chances d’un apaisement durable à condition que le Hamas et Israël adhèrent pleinement au processus.
Le plan de paix pour Gaza, signé à Charm el-Cheikh, représente un nouvel espoir dans un conflit marqué par l’impasse et la souffrance civile. Mais sans transparence sur ses clauses ni engagement clair des belligérants, cette initiative reste à l’épreuve des faits. Entre attentes humanitaires et enjeux politiques, la paix au Proche-Orient demeure un horizon fragile, mais nécessaire.
