Washington intensifie sa lutte contre les acteurs accusés d’entretenir la violence en Haïti. Ce vendredi 17 octobre, Dimitri Hérard, ancien responsable de la sécurité présidentielle, et Kempes Sanon, chef du gang de Bel-Air, ont été sanctionnés en vertu du Décret exécutif 13224 pour leur appui à l’organisation terroriste étrangère Viv Ansanm.
D’après l’ambassade américaine en Haïti, ces deux hommes ont joué un rôle déterminant dans la montée en puissance des coalitions armées qui plongent le pays dans l’insécurité.
Ex-commandant de l’Unité de Sécurité Générale du Palais National (USGPN), Dimitri Hérard avait déjà été mis en cause pour corruption, abus d’autorité et liens avec des groupes criminels. Il est désormais visé pour son soutien présumé à la coalition Viv Ansanm, qui rassemble plusieurs gangs de Port-au-Prince.
Quant à Kempes Sanon, figure influente du quartier de Bel-Air, il est identifié comme l’un des principaux organisateurs de cette alliance, impliquée dans des extorsions, affrontements armés et attaques contre des civils.
En application du décret, leurs avoirs situés aux États-Unis sont gelés, de même que toute entreprise détenue majoritairement par eux. Washington entend ainsi renforcer la responsabilité des acteurs violents et réaffirme que « l’ère de l’impunité est révolue ». Ces mesures s’inscrivent dans une offensive diplomatique et financière plus large visant à freiner l’emprise des gangs et à stabiliser Haïti.