Haïti : Washington dénonce l’appel à la paix de Jimmy Chérizier, alias “Barbecue”

L’ambassade américaine rappelle sa responsabilité dans le massacre de La Saline (2018) malgré ses vidéos appelant à la paix.
L'ancien officier de police Jimmy « Barbecue » Chérizier, chef de l'alliance « G9 et Famille », est entouré de membres du gang après une conférence de presse à Port-au-Prince, en Haïti, le 5 mars 2024. Photo : Reuters / Ralph Tedy Erol L'ancien officier de police Jimmy « Barbecue » Chérizier, chef de l'alliance « G9 et Famille », est entouré de membres du gang après une conférence de presse à Port-au-Prince, en Haïti, le 5 mars 2024. Photo : Reuters / Ralph Tedy Erol
L'ancien officier de police Jimmy « Barbecue » Chérizier, chef de l'alliance « G9 et Famille », est entouré de membres du gang après une conférence de presse à Port-au-Prince, en Haïti, le 5 mars 2024. Photo : Reuters / Ralph Tedy Erol

L’ambassade des États-Unis en Haïti a réagi ce lundi matin, suite à une nouvelle vidéo de Jimmy Chérizier, alias “Barbecue”, dans laquelle le chef de gang appelle à la paix, rappelant pourtant son rôle central dans plusieurs massacres et exactions commises dans le pays.

« Appeler à la paix ne saurait effacer des années de souffrance et de destruction infligées aux Haïtiennes et Haïtiens. »

Dans sa note publiée sur son compte X, l’ambassade américaine souligne le paradoxe d’un homme responsable d’actes de terreur se présentant désormais comme un défenseur du dialogue. Jimmy Chérizier, ancien policier devenu chef de la coalition de gangs Viv Ansanm, est notamment tenu pour responsable du massacre de La Saline en 2018, au cours duquel 71 personnes ont été tuées et plus de 400 maisons détruites.

 « Pèsonn pa kwè nan manti li yo » : la réaction, après la vidéo de Chérizier, souligne l’écart entre le discours et les faits documentés.

Malgré ce lourd bilan, Chérizier multiplie depuis plusieurs semaines les messages publics prônant la paix et l’unité nationale. Des propos que Washington juge dénués de crédibilité, estimant que ses actions ont causé « souffrance et destruction » à la population haïtienne.

L’homme le plus redouté d’Haïti

Considéré comme l’un des principaux acteurs de la violence urbaine à Port-au-Prince, Jimmy Chérizier est visé par plusieurs sanctions internationales, notamment américaines et onusiennes. Son nom est associé à des attaques contre des civils, des policiers et même des intérêts étrangers.

Alors que le pays reste plongé dans une crise sécuritaire sans précédent, l’ambassade des États-Unis rappelle son engagement à soutenir les victimes et à poursuivre ceux qui contribuent à la déstabilisation d’Haïti.

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