L’ancien président malgache perd sa nationalité d’origine après avoir obtenu la citoyenneté française en 2014. Une situation prévue par la législation nationale et aux conséquences politiques majeures.
« Ce bout de papier n’enlève en rien le sang qui coule en moi », déclarait Andry Rajoelina pour défendre sa double nationalité.
Conformément à l’article 42 du Code de la nationalité de 1960, toute personne qui acquiert volontairement une nationalité étrangère cesse d’être malgache. Cette règle s’applique désormais à Andry Rajoelina, qui avait sollicité la naturalisation française il y a plus de dix ans. Le décret officialisant cette acquisition avait été signé en 2014 par le Premier ministre français de l’époque, Manuel Valls.
La révélation de cette naturalisation, restée confidentielle pendant près d’une décennie, n’avait éclaté qu’en juin 2023, quelques mois avant l’élection présidentielle. L’ancien chef de l’État avait alors justifié sa démarche par le souhait de faciliter la scolarité de ses enfants en France, précisant que son attachement à Madagascar restait intact : « Ce bout de papier n’enlève en rien le sang qui coule en moi », affirmait-il à l’époque.
Sa naturalisation française, révélée en 2023, entraîne la perte automatique de sa nationalité malgache et met fin à ses ambitions électorales.
Privé de nationalité malgache, Andry Rajoelina ne peut plus prétendre à une candidature présidentielle, la Constitution réservant cette fonction aux citoyens du pays. Cette déchéance marque un tournant pour celui qui fut deux fois à la tête de l’État et dont l’avenir politique paraît désormais compromis.