L’influenceur très suivi dans la Grand’Anse, Noël John Cadafy, a retrouvé la liberté ce jeudi 13 novembre 2025, après avoir comparu devant une assise criminelle à Jérémie. Cette décision met fin à une période de détention débutée le 20 juillet 2025 et marquée par de nombreux rebondissements judiciaires. L’audience s’est déroulée sans assistance de jury, et le tribunal a finalement estimé qu’aucune preuve ne permettait d’établir sa culpabilité.
À l’annonce de sa libération, une foule enthousiaste s’est rapidement formée dans les rues de Jérémie. Plus d’une centaine de partisans, parmi lesquels des jeunes, des militants et des membres d’organisations locales, ont manifesté leur joie et leur soulagement. Pour beaucoup, l’affaire symbolisait un cas de détention injustifiée, d’autant plus que Cadafy jouit d’une grande popularité grâce à sa plateforme “Découvrir la Grand’Anse”.
Le dossier avait déjà attiré l’attention du public lors d’une audience précédente, le 22 octobre. Celle-ci avait été interrompue puis reportée en raison d’une erreur administrative dans le dossier judiciaire, laissant planer un climat d’incompréhension et d’impatience autour de l’affaire. Aucun communiqué officiel n’avait alors été publié pour éclairer la situation.
Au cœur des accusations figurait un incident survenu au Parquet de Jérémie, impliquant plusieurs individus identifiés comme des policiers. Malgré le caractère collectif des dégâts signalés, Noël John Cadafy avait été le seul arrêté dans ce dossier, une situation qui avait alimenté des critiques et des spéculations. Certains observateurs dans la Grand’Anse évoquaient même une dimension politique, liée aux prises de position publiques de l’influenceur contre certaines pratiques du système judiciaire.
Aujourd’hui encore, le climat demeure sensible à Jérémie, même après la libération de Cadafy. Plusieurs voix continuent de réclamer une justice transparente et équitable, estimant que cette affaire met en lumière des dysfonctionnements persistants. La remise en liberté de l’influenceur apparaît ainsi comme un soulagement pour ses partisans, mais elle relance aussi le débat sur l’impartialité du système judiciaire dans la région.