Suspendus pendant 24 heures, les droits de douane décrétés par le président américain Donald Trump sont de nouveau en vigueur. Ce jeudi, une Cour d’appel fédérale a en effet décidé de rétablir temporairement ces taxes controversées, alors que leur légalité fait l’objet d’un examen judiciaire approfondi.
Mercredi, le Tribunal de commerce international avait créé la surprise en suspendant, à titre provisoire, les taxes instaurées début avril par Donald Trump sur l’ensemble des produits importés aux États-Unis. Selon cette juridiction spécialisée, le président aurait excédé ses prérogatives en contournant le Congrès, l’équivalent du Parlement, pour imposer ces mesures économiques d’ampleur mondiale.
Cette suspension avait été perçue comme un revers juridique majeur pour l’administration Trump, et comme une victoire symbolique pour les groupes industriels, économiques et politiques opposés à la politique commerciale du président.
La Cour d’appel inverse la tendance… temporairement
Jeudi matin, la Cour d’appel fédérale a annulé cette suspension, estimant que les droits de douane devaient être maintenus jusqu’à ce qu’un jugement définitif soit rendu. Autrement dit, la justice n’a pas encore tranché sur la légalité des taxes, mais estime qu’il n’est pas justifié de les interrompre avant cette décision.
La date de ce jugement reste à ce jour inconnue. D’ici là, les droits de douane imposés par Donald Trump restent en vigueur, affectant des milliards de dollars d’échanges commerciaux avec des partenaires comme la Chine, l’Union européenne ou encore le Canada.
Ces taxes, qui visent officiellement à protéger l’industrie américaine et à réduire le déficit commercial, ont été vivement critiquées pour leur impact inflationniste et leur potentiel à déclencher des représailles commerciales. De nombreux économistes alertent sur les conséquences pour les consommateurs américains, déjà confrontés à une hausse des prix généralisée.
Dans un contexte économique tendu, ce nouveau rebondissement juridique pourrait donc peser lourd sur les relations commerciales internationales, et aggraver l’incertitude des marchés.