Washington a officialisé une mesure controversée : à compter du 9 juin, les ressortissants de douze pays seront interdits d’entrée sur le territoire américain, à moins d’exception. Une décision justifiée par le président Donald Trump au nom de la sécurité nationale.
L’administration Trump a publié ce lundi un décret présidentiel interdisant temporairement l’accès aux États-Unis à des ressortissants de douze pays, parmi lesquels figurent notamment Haïti, l’Afghanistan, la Libye, la Somalie ou encore le Tchad. Cette mesure, qui rappelle les précédentes restrictions migratoires imposées durant son premier mandat, est cette fois justifiée par la volonté de “protéger les citoyens américains contre d’éventuelles menaces terroristes étrangères”, selon les mots du chef d’État relayés par France24.
La liste des pays visés comprend également : la Birmanie, la République du Congo, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, l’Iran, le Soudan et le Yémen.
7 autres pays sous conditions renforcées
En parallèle, sept autres pays sont soumis à des restrictions d’accès accrues, sans interdiction totale. Il s’agit du Burundi, de Cuba, du Laos, de la Sierra Leone, du Togo, du Turkménistan et du Venezuela. Les ressortissants de ces nations devront répondre à des critères plus stricts lors de leurs demandes de visa, sans être formellement bannis.
Le Département de la Sécurité intérieure justifie ces mesures par “un manque de coopération dans le partage d’informations sécuritaires”, des systèmes d’identification jugés peu fiables, ou encore un risque élevé d’immigration irrégulière.
Des exceptions prévues pour certains cas
Malgré l’ampleur de cette interdiction, des exceptions sont prévues, notamment pour :
- les détenteurs de certains visas de longue durée ou diplomatiques ;
- les voyageurs dont le déplacement est jugé d’intérêt national ;
- et les sportifs internationaux qualifiés pour la Coupe du monde 2026 ou les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028.
Autrement dit, des athlètes originaires de pays interdits pourront tout de même participer à ces compétitions majeures, à condition que leur venue soit validée par les autorités américaines compétentes.
Si l’administration justifie cette décision par une exigence de sécurité, de nombreuses voix s’élèvent déjà pour dénoncer une mesure discriminatoire, particulièrement envers des nations en crise. Des ONG de défense des droits humains et plusieurs associations de migrants évoquent une stigmatisation généralisée, sans fondement individuel.
Dans un contexte de campagne électorale tendue et de débats virulents sur l’immigration, cette décision marque un tournant clair dans la politique étrangère de Washington. Reste à voir si elle résistera aux recours juridiques déjà annoncés.
“Les sportifs des JO 2028 et de la Coupe du monde 2026 ne seront pas concernés” – Administration américaine
