Une vaste opération aérienne a été menée ce dimanche par l’Ukraine contre plusieurs bases militaires situées sur le territoire russe, loin du front. D’après les services de sécurité ukrainiens, l’objectif était clair : neutraliser des appareils utilisés pour bombarder les villes ukrainiennes. Au total, 41 avions russes auraient été touchés.
Baptisée “Toile d’araignée”, l’opération aurait été planifiée pendant plus d’un an et demi, sous la supervision directe du président Volodymyr Zelensky, selon les autorités ukrainiennes. Le mode opératoire ? Des drones introduits clandestinement en Russie, puis activés à distance pour atteindre des bases aériennes situées parfois à des milliers de kilomètres du front, y compris en Sibérie.
Cette attaque marque un changement d’échelle stratégique, avec une capacité revendiquée de projection bien au-delà des lignes de front traditionnelles.
La Russie a reconnu l’attaque via un communiqué du ministère de la Défense, qui précise que “plusieurs appareils aériens ont pris feu” après l’incursion des drones. Les incendies “ont été maîtrisés et n’ont pas fait de victimes”, selon cette même source. Aucune information supplémentaire n’a été communiquée sur l’étendue réelle des dégâts.
Alors que les tensions militaires s’intensifient, des délégations russes et ukrainiennes se sont rencontrées à Istanbul ce lundi pour de nouveaux pourparlers, selon BFMTV. Aucune déclaration officielle n’a encore été faite quant aux résultats de ces discussions.
Cette double dynamique – offensive militaire et dialogue diplomatique – illustre l’état complexe et mouvant du conflit, où chaque geste stratégique peut avoir des répercussions à plusieurs niveaux.