Le 8 juin 2025 marque une nouvelle célébration de la Journée mondiale de l’enfance, un rendez-vous symbolique et crucial qui rappelle que chaque enfant mérite protection, éducation, amour et espoir. Instituée par les Nations unies pour commémorer l’adoption de la Déclaration des droits de l’enfant (1959), puis de la Convention relative aux droits de l’enfant (1989), cette journée donne la parole à celles et ceux qui trop souvent en sont privés : les enfants du monde entier.
Partout dans le monde, des activités éducatives, sportives, artistiques et militantes sont organisées dans les écoles, les quartiers, les institutions et sur les réseaux sociaux. Cette journée est l’occasion pour les adultes, les gouvernements, les ONG et les entreprises de réaffirmer leur engagement en faveur du bien-être des enfants.
Mais c’est aussi une journée de réalité brute : selon l’UNICEF, 1 enfant sur 6 vit dans l’extrême pauvreté, 1 enfant sur 5 ne va pas à l’école, et des millions sont encore exposés aux violences, au travail forcé, aux mariages précoces ou à la guerre.
L’enfance en danger : les chiffres qui alarment
- 160 millions d’enfants travaillent dans le monde, souvent dans des conditions dangereuses (OIT, 2023)
- 244 millions d’enfants en âge d’aller à l’école ne sont pas scolarisés
- Des millions d’enfants n’ont pas accès aux vaccins de base ou à des soins de santé élémentaires
- Climat et conflits déplacent de plus en plus d’enfants : près de 50 millions d’entre eux sont aujourd’hui réfugiés ou déplacés internes
- Exploitation en ligne, cyberharcèlement, exposition à des contenus violents ou pornographiques : les menaces évoluent avec la technologie
Les droits fondamentaux à rappeler
La Convention relative aux droits de l’enfant garantit à chaque enfant, sans discrimination :
- Le droit à la vie, à un nom et une nationalité
- Le droit à la santé et à une alimentation suffisante
- Le droit à l’éducation
- Le droit d’être protégé contre les violences, l’exploitation, la guerre
- Le droit à s’exprimer et à être entendu
En théorie, tous les pays du monde ont ratifié la Convention, à l’exception notable des États-Unis, qui restent le seul État à ne pas l’avoir adoptée.
« Écouter le chant des enfants, c’est entendre l’état du monde. » — UNICEF
En Haïti, un cri d’alarme et d’espoir
En Haïti, la Journée mondiale de l’enfance prend une résonance particulière. L’insécurité généralisée, les fermetures prolongées d’écoles, la crise alimentaire, les déplacements de familles et les violences sexuelles ont plongé des milliers d’enfants dans une situation critique.
Mais des initiatives locales fleurissent malgré tout : des écoles communautaires improvisées, des centres d’accueil, des campagnes de vaccination et de sensibilisation… Des citoyens, souvent avec peu de moyens, redonnent espoir à une jeunesse trop souvent oubliée.
Cette journée est aussi l’occasion de faire entendre les voix des enfants eux-mêmes. De plus en plus, des plateformes leur sont ouvertes pour qu’ils puissent s’exprimer sur leur vécu, leurs rêves, leurs craintes.
Comme le rappelle l’UNICEF : « Ce que chaque enfant veut, c’est juste être un enfant. »En 2025, la Journée mondiale de l’enfance ne doit pas être qu’un symbole. C’est un appel mondial à l’action, à l’attention, à la solidarité et à la responsabilité collective.
Investir dans l’enfance, c’est investir dans un avenir plus juste, plus durable, plus humain.
