La situation hydrique en Europe atteint un niveau alarmant. Selon l’Observatoire européen de la sécheresse, analysé par l’AFP, 52 % des sols du continent et des côtes méditerranéennes étaient touchés par la sécheresse en juillet 2025.
C’est le quatrième mois consécutif que plus de la moitié de cette vaste région est concernée, un record depuis le début de l’année.
« La sécheresse rend la végétation plus inflammable et accentue le risque d’incendies de grande ampleur. »
« Plus de la moitié des sols européens étaient en état d’alerte en juillet 2025, un record depuis le début de l’année. »
L’Europe de l’Est et les Balkans figurent parmi les plus touchés. En Hongrie, la proportion de sols en état d’alerte est passée de 9 % en juin à 56 % en juillet, signe d’une dégradation fulgurante.
En France, plus des deux tiers des sols présentaient également des signes de sécheresse, avec des répercussions directes sur l’agriculture et les écosystèmes.
Des impacts multiples et préoccupants
La sécheresse réduit l’humidité de la végétation, la rendant hautement inflammable et augmentant le risque de propagation rapide des incendies. Ces conditions extrêmes, déjà observées ces dernières années en Espagne, en Grèce ou en Italie, se traduisent par des feux plus fréquents et plus destructeurs.
Elle menace également les récoltes, diminue les réserves d’eau potable et fragilise la biodiversité, affectant particulièrement les cultures céréalières, les prairies et les forêts.
Pour les scientifiques, la hausse des vagues de chaleur et l’irrégularité des précipitations sont largement liées au réchauffement climatique. Les projections à moyen terme laissent présager une aggravation de la fréquence et de l’intensité des sécheresses, sauf réduction rapide et massive des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
