Conformément au décret présidentiel du 11 décembre 2024, le 14 août devient officiellement jour férié en Haïti. Cette date commémore le Bois-Caïman, événement historique majeur qui symbolise l’Union pour la Liberté et marque un tournant décisif dans la lutte pour l’indépendance nationale.
Le Bois-Caïman, tenu en août 1791, est considéré comme l’un des actes déclencheurs de la Révolution haïtienne. Ce rassemblement, à la fois spirituel et politique, a réuni des esclaves et des leaders marrons autour d’un pacte d’insurrection contre le système esclavagiste.
Cet épisode, souvent décrit comme un serment d’unité et de résistance, a ouvert la voie à la guerre d’indépendance qui aboutira, en 1804, à la création de la première République noire libre du monde.
« Raviver la mémoire collective autour des valeurs de résistance, d’unité et d’émancipation » — Présidence haïtienne
« Le Bois-Caïman est un héritage vivant qui doit unir les générations autour de la liberté et de la justice » — Historien haïtien
Le décret stipule que, chaque année, l’administration publique, les établissements scolaires et les institutions commerciales et industrielles suspendront leurs activités le 14 août.
Pour la Présidence, cette journée est l’occasion de « raviver la mémoire collective autour des valeurs de résistance, d’unité et d’émancipation qui ont forgé la nation haïtienne ».
Au-delà de sa dimension symbolique, la célébration du Bois-Caïman vise aussi à jouer un rôle éducatif et culturel. Elle encourage les jeunes générations à se réapproprier l’histoire nationale et à réfléchir sur l’importance de l’unité, notamment dans un contexte où les défis sociaux et politiques demeurent considérables.
Pour historiens et militants culturels, le Bois-Caïman n’est pas seulement un événement du passé : il constitue un héritage vivant. Sa commémoration annuelle pourrait, selon eux, devenir un rendez-vous fédérateur pour renforcer la cohésion nationale et promouvoir les idéaux de justice et de liberté.
