Le sommet tant attendu entre le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine, tenu à la base militaire d’Elmendorf-Richardson, s’est conclu sans accord concret pour mettre fin à la guerre en Ukraine. Malgré des déclarations publiques positives et une atmosphère conviviale, aucune avancée substantielle n’a été enregistrée.
Donald Trump a qualifié la rencontre de « très productive », affirmant qu’elle avait permis de réaliser « de grands progrès ». Il a évoqué la possibilité d’un futur sommet incluant le président ukrainien Volodymyr Zelensky, rappelant qu’« aucun accord ne pourra être signé sans le consentement de l’Ukraine ».
De son côté, Vladimir Poutine a salué une « atmosphère respectueuse et constructive », se disant optimiste quant à leur « compréhension mutuelle ». Il a toutefois répété que toute paix restait conditionnée à ses revendications historiques, parmi lesquelles la non-adhésion de l’Ukraine à l’OTAN et la poursuite de la « dénazification ».
Le sommet a été marqué par plusieurs gestes forts : accueil de Poutine sur le tapis rouge et survol symbolique par un bombardier B-2 américain. Mais derrière cette mise en scène, aucun cessez-le-feu ni compromis n’a été obtenu, selon Reuters.
Pour de nombreux observateurs, « le sommet n’a pas été désastreux, mais il s’est soldé par une défaite américaine flagrante », offrant à Poutine un gain symbolique et l’image d’un interlocuteur d’égal à égal sur la scène internationale, malgré les lourdes accusations qui pèsent encore sur lui.
Entre sourires affichés et froid diplomatique, cette rencontre illustre la complexité des rapports entre Washington et Moscou : une volonté affichée de dialogue, mais aucune concession réelle sur le fond du conflit.
