Dans une décision unilatérale qui secoue la scène internationale, le président américain Donald Trump a ordonné une vaste opération militaire contre l’Iran dans la nuit de samedi à dimanche. Trois sites nucléaires iraniens — Fordo, Natanz et Ispahan — ont été ciblés dans le cadre de l’opération baptisée « Marteau de minuit ».
Menée avec un niveau de secret élevé, l’opération a mobilisé 125 avions, dont des bombardiers B-2 Spirit, ainsi qu’un sous-marin armé de missiles de croisière. Les objectifs : désactiver les capacités nucléaires présumées de l’Iran, que les États-Unis et Israël accusent de vouloir se doter de l’arme nucléaire. L’Iran, pour sa part, dément toute intention militaire, affirmant que son programme est strictement civil.
« Les installations nucléaires iraniennes ont été intégralement détruites » — Donald Trump
« L’Iran promet des conséquences durables face à cette agression » — Massoud Pezeshkian
Les frappes ont visé des installations souterraines réputées protégées, à l’aide d’armes de haute précision, notamment des bombes anti-bunker. L’ampleur des dégâts reste incertaine : l’Iran affirme que ses stocks d’uranium ont été préservés et que ses infrastructures clés sont encore opérationnelles. L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), de son côté, n’a détecté aucune hausse de radiation, tout en appelant à la retenue.
Donald Trump a ordonné cette attaque sans consulter le Congrès américain, soulevant des critiques aux États-Unis. La “War Powers Resolution” impose normalement que toute opération militaire sans autorisation parlementaire soit limitée dans le temps et justifiée par une menace immédiate. L’absence de consultation renforce les tensions entre l’exécutif et le législatif américain, certains élus accusant le président d’avoir contourné les règles fondamentales du droit de guerre.
Au niveau international, la légitimité de cette frappe est également questionnée. Le droit international interdit généralement le recours à la force contre un État souverain en dehors des cas de légitime défense ou d’autorisation du Conseil de sécurité de l’ONU — deux conditions qui ne semblent pas remplies ici.
En réponse aux frappes américaines, l’Iran a lancé plusieurs missiles en direction d’Israël, provoquant des blessés et des dégâts matériels. Les autorités iraniennes ont promis une “riposte regrettable”, laissant planer la menace d’un embrasement régional. Le président Massoud Pezeshkian, présent dans une manifestation anti-américaine, a affiché une posture résolument ferme.
Si une attaque directe contre les États-Unis semble peu probable à ce stade, l’Iran pourrait viser des bases américaines au Moyen-Orient. Toutefois, selon certaines sources, environ 30 % de ses capacités balistiques auraient déjà été réduites dans les affrontements récents, ce qui limite ses options.
Autre levier stratégique : le détroit d’Ormuz. L’Iran pourrait tenter de bloquer ce passage par lequel transite une part importante du pétrole mondial. Une telle action aurait cependant un coût économique direct pour Téhéran, en plus de déclencher une crise énergétique mondiale.
Les craintes d’escalade militaire se multiplient. Emmanuel Macron a appelé à éviter « une escalade incontrôlée », tandis que le vice-président américain JD Vance a tenu à nuancer la position américaine : « Les États-Unis ne sont pas en guerre contre l’Iran, mais contre son programme militaire. »
La communauté internationale redoute surtout une accélération du programme nucléaire iranien, notamment un enrichissement de l’uranium au seuil critique de 90 %, qui marquerait un point de non-retour vers une capacité nucléaire militaire.
Alors que le Moyen-Orient s’enfonce dans une nouvelle zone de turbulence, cette opération « Marteau de minuit » pourrait bien être le prélude à une crise géopolitique de grande ampleur.
